"Les révolutions se succèdent, comme autant de reprises de conscience du peuple français, autant d’expériences où celui-ci tente de tirer de lui-même son régime, et chaque fois, à Thermidor, au 18 Brumaire, à la Restauration, avec Louis-Philippe après les Trois Glorieuses, avec Juin 1848 après Février, au décembre, avec Versailles après la Commune, l’éxécutif reparaît en scène, une utilité que la réaction est allée chercher dans les coulisses de l’Histoire, un pouvoir extrinsèque et artificiel, qui se fonde sur rien de plausible, sinon sur la sagesse des banquiers et s’impose avec tout un système d’institutions où la volonté populaire n’est pour rien". Jean Cassou, cité par Alya Aglan, dans "Le Temps de la Résistance". Jean Cassou, "L’Heure du Choix"
Merci pour cette précieuse citation. Action-réaction, ne sortirons-nous jamais de ce schéma historique ? Est-ce donc une structure interne indépassable du fonctionnement socio-politique ?
A mon avis, l’éternel retour de la Réaction après chaque reprise de conscience du peuple signifie que la reprise de conscience est loin d’être solide, que la conscience elle-même ne parvient à s’ancrer dans l’esprit du peuple. Mais cela va prochainement changer, j’en suis de plus en plus certain.
Tout repose sur la conscience, et l’ancrage de cette conscience, son enracinement en chacun de nous, est actuellement ce pourquoi je lutte et j’écris.
Dommage que nos « grands intellectuels », médiatisés à tort (ou a raison si on se place du côté de la réaction), en restent à l’Age de pierre !
S’il faut constater et prendre en compte la permanence de l’opposition déterminée d’une petite classe de citoyens à contrôler l’ensemble des pouvoirs politiques et économiques, il faut bien constater que, entre 1789 et aujourd’hui, la démultiplication, quantitative et qualitative, des citoyens leur a infligé une défaite, celle du fait, démocratique. Je ne crois pas que cette structure soit indépassable, mais le jour où elle sera dépassée, eu égard à ce que Jean Cassou évoque dans cette phrase, notre humanité entrera dans un nouvel âge, extraordinaire, tant attendu et rêvé, mais pour cela, les citoyens en lutte n’ont jusqu’ici pas été assez efficaces pour désarmer cette réaction.
Que veux-tu, Michel, il en faut pas se desespérer pour des « intellectuels » qui en sont si peu, s’ils te laissent et nous laissent l’espace pour être ce qu’ils ne sont pas ! Trace ton sillon, et…
Mais devant la défaite répétée de l’esprit démocratique, les constats amers se succèdent. J’espère comme vous voir un jour de mes yeux ce nouvel âge tant espéré.
Pour désarmer la réaction, le seul moyen est d’utiliser les armes dont elle s’est elle-même jusqu’à présent servi — en les aiguisant, bien sûr.
Et puisqu’elle est grossière, irrespectueuse et sans pitié, que le peuple à son tour ait le courage d’être comme elle, le temps de l’abattre.
Salut à toi !
Bien sur qu’il est censé de faire des constats amers, et plus encore, tant de malheurs ayant eu lieu en raison de la voracité vampirique de quelques individus.
Pour « abattre la réaction », je suis certain d’une chose : il ne faut pas lui en parler, ni utiliser le langage de la violence, car sinon, ils et elles se font et se feront passer pour des victimes innocentes et utiliseront leurs moyens coercitifs. Il faut aussi être plus forts ET meilleurs que les membres de cette « réaction », et ne pas agir comme des salauds…
Plus fort et meilleur, oui. Plus fort parce que meilleur !!
Oui, c’est très important de ne pas leur ressembler…