Hadopi : une loi pour la surveillance généralisée, coulée par le parlement européen, défendu par des artistes de droite-de gauche, et TF1 qui vire celui qui ose une petite critique…

Depuis quelques années, des artistes de variétoch et mondialisés, qui vendaient des "millions de disques", ont appris, par leurs majors, que les ventes étaient à la baisse, qu'il s'agissait d'un phénomène général, et qu'il y avait un responsable : Internet, et "le téléchargement illégal". Dans le cadre des lois et des mesures prises et mises en oeuvre en France par la majorité de droite depuis 2002 et plus encore depuis 2007, cette "illégalité" devait être mesurée et sanctionnée. "Hadopi" est sortie de ce chapeau. 

Téléchargements, il y a, légaux et illégaux, et singulièrement des oeuvres musicales et des oeuvres cinématographiques. Passion mondiale pour la culture ? Il est certain que les discours de notre altesse sérénissime et des discoureurs-en-chef ne sont pas, eux, téléchargés à cette hauteur ! Pour "faire peur" aux Internautes téléchargeurs, Hadopi propose une "riposte graduée" qui prévoit même, in fine et au final, la coupure de la connexion Internet – or, le parlement européen, toujours si… "libéral", vient de fixer le principe d'un droit fondamental, et dans la mesure où le droit européen prévaut sur le droit français, Hadopi est au tapis. Des artistes autoproclamés de gauche (caviar) sont montés au créneau pour défendre Hadopi – ma cassette, ma cassette…, prétendant parler au nom des "droits d'auteur", alors qu'ils se moquent totalement du sujet, puisque les droits d'auteur sont largement bafoués depuis des décennies par les maisons d'édition, les majors. Mais le sujet est si sérieux (l'argent) que le Cabinet de la Ministre de la Culture, informé qu'un employé de TF1 avait osé formuler une critique contre cette loi, l'a fait parvenir à l'employeur qui a aussitôt décidé d'engager un licenciement ! La Ministre n'a rien demandé, un député demande sa démission… On ne plaisante pas avec Hadopi… : car il s'agit, un, de surveiller de manière généralisée les flux d'échange (et notamment les mails) des internautes-citoyens (c'est déjà le cas, mais là, les moyens seront redoublés), et deux, de prolonger le système actuel qui permet à des grands groupes de vivre des auteurs, créateurs, etc. 
Pour écouter une chanson sur une radio, c'est gratuit pour l'auditeur, mais c'est rémunérateur pour les auteurs-compositeurs-chanteurs, via la Sacem. Le gratuit cotoie le payant, partout. Si les auteurs doivent être rémunérés, Hadopi n'est pas une solution, puisqu'il s'agit d'une loi de coercition-punition. Pendant ce temps, tous les artistes ne bénéficient pas d'une licence globale qui permettrait à des artistes modestes de bénéficier de revenus justifiés. L'oeuvre et le droit d'auteur ne sont pas le souci de cette majorité. Surpris(e) ? ! 
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Boris
16 années il y a

Merci pour le lien vers mon blog, et bonne synthèse !

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