Grève à l’ENS : « On pâtit de la guerre entre Tron et Pécresse » | Rue89

Six mois de mobilisation, trois mois de grève et 24 jours d'occupation. La détermination des étudiants de l'Ecole normale supérieure (ENS) de la rue d'Ulm à Paris pour défendre les travailleurs précaires ne mollit pas. Après un reportage
publié en novembre sur Rue89, je suis retourné voir ces représentants de la future élite
française.

Une centaine de personnes se sont rassemblées mardi pour exiger que les grévistes soient reçus au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Revendication restée jusqu'à ce jour lettre morte. (Voir la vidéo)



« On pâtit de la guerre entre Georges Tron et Valérie Pécresse »

Depuis octobre, une centaine d'étudiants se mobilisent pour défendre les travailleurs précaires de l'établissement – cuisiniers, jardiniers, femmes de ménage, bibliothécaires – qui accumulent les CDD malgré leurs nombreuses années d'ancienneté.

Sur les quatorze travailleurs précaires de l'ENS de la rue d'Ulm, onze sont en grève depuis le 11 janvier. Ils exigent un CDI et leur titularisation. Ils pourraient, dès lors, obtenir un prêt, devenir propriétaires ou tout simplement mener une vie « plus solide et moins effrayante pour l'avenir ».

Un premier accord avait été négocié entre la CGT et Georges Tron, secrétaire d'Etat chargé de la Fonction publique. Il prévoyait une « cédéisation » immédiate du personnel en grève, puis leur titularisation en 2012 par un relèvement du plafond d'emplois de l'école.

Selon Jean, un des étudiants les plus mobilisés de l'ENS, les conflits entre ministères entravent toutes négociations :

« Valérie Pécresse et la directrice Monique Canto-Sperber ont refusé d'appliquer ce premier protocole et en ont proposé un autre qui ne satisfait personne. Le problème, c'est que l'on pâtit de la guerre entre Tron et Pécresse. »

En effet, le deuxième protocole d'accord prévoit la « cédéisation » des seuls travailleurs qui ont trois ans d'ancienneté, ce qui, selon Jean, « laisserait sur le carreau deux cuisiniers et une femme de ménage qui n'ont que deux ans d'ancienneté ».

« Il n'y a plus de barrières sociales entre normaliens et précaires »



Télécharger l'ordonnance de référé.Les étudiants et l

via www.rue89.com

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