- Son rôle chez Goldman Sachs n'est pas clair. Auditionné par les eurodéputés le 24 juin, Mario Draghi a assuré qu'il n'avait rien à voir avec le deal établi entre Goldman Sachs et la Grèce en 2001.
La banque américaine avait alors proposé un montage financier permettant de dissimuler l'ampleur de la dette grecque. Le pays aurait déboursait 300 millions d'euros pour bénéficier de ces instruments. L'eurodéputé français Pascal Canfin lui a posé la question. Il rapporte sur son blog :
« La réponse de Draghi est qu'il n'était pas en charge des dettes souveraines. Pourtant le communiqué de presse publié par Goldman Sachs au moment de son embauche stipule qu'il “sera en charge de développer les activités de la banque auprès […] des gouvernements et de leurs agences”.
En réponse, Mario Draghi précise qu'il a demandé ensuite à sa hiérarchie de ne pas être associé à des produits liés aux dettes souveraines.
Il nous a donc demandé de croire à la fiction suivante : Goldman Sachs recrute Mario Draghi et précise officiellement lors de son embauche qu'il est en charge des dettes souveraines.
Puis Mario Draghi se rend compte, par le plus grand des hasards, qu'il a été recruté à tort par Goldman Sachs pour effectuer cette mission et demande à ne pas la mener à bien. »
- Il y a conflit d'intérêts. Plusieurs voix, dont celle d'Attac, se sont élevées contre l'arrivée d'un banquier issu de l'établissement financier le plus contesté depuis le déclenchement de la crise de 2008.
Devenue le symbole des dérives des grandes banques d'investissement, Goldman Sachs ou le « diable de la finance » a été poursuivie pour fraude dans le cadre de la crise des subprimes. Dans un communiqué, Attac dénonce :
« Le nomination de M. Draghi clarifie donc les choses. La BCE défend non pas l'intérêt des citoyens et contribuables européens, mais l'intérêt des banques. »
via www.rue89.com