C’est une enquête implacable. Témoignages et documents à l’appui, Antoine Peillon, grand reporter à La Croix, plonge dans les coulisses de l’évasion fiscale à grande échelle. Celle qui est censée avoir disparu depuis la crise financière mais qui continue à prospérer, grâce aux paradis fiscaux et circuits financiers toujours aussi bien protégés. Rien que pour la France, 600 milliards d’euros, soit environ 10 % du patrimoine français, ont ainsi trouvé refuge sous des cieux plus cléments, selon les estimations. Plus de deux milliards d’euros continuent chaque année à s’évaporer pour échapper au fisc.
Une banque est au cœur de cette enquête : UBS. L’établissement suisse a déjà été condamné par la justice et le fisc américains pour évasion fiscale et a dû payer des amendes records et accepter de livrer les noms de ses riches clients pour pouvoir continuer de travailler aux Etats-Unis. Ce livre révèle que les délits mis au jour aux Etats-Unis ont été dupliqués en France. Installée depuis 1999 dans l'Hexagone, la banque a prospecté systématiquement la clientèle fortunée pour lui proposer d’échapper à l’impôt. Grandes fortunes, patrons du Cac 40, sportifs, gens du show business : tous ont succombé à ses sirènes. Ayant des listings complets, Antoine Peillon donne des noms, parfois surprenants, allant jusque dans l’intimité du pouvoir. Les amateurs de football en particulier risquent d’être désappointés : les joueurs vedettes, clients à l’évasion fiscale par le biais d’UBS, sont si nombreux qu’ils peuvent constituer une équipe.
Mais le plus surprenant n’est pas là. Dans son livre, Antoine Peillon montre qu’au sein même d’UBS, comme dans les organismes chargés de lutter contre le blanchiment et la fraude comme Tracfin, ou dans les autorités de tutelle, et même à la DCRI, des personnes n’ont cessé de donner l’alerte sur les dérives de la banque, sur la mise en place de circuits parallèles à grande échelle pour organiser l’évasion fiscale. Le journaliste cite des mémos, des notes, des mails transmis à leur direction, à d’autres autorités, à la justice. Des plaintes ont été déposées. Et pourtant, rien ne se passe.
Tandis que le ministre des finances de l’époque, Eric Woerth, agite devant les caméras des fichiers de HSBC de 3 000 noms d’évadés fiscaux − affaire qui d’ailleurs ne débouchera sur quasiment rien −, les autorités enterrent soigneusement le dossier UBS, bien plus sérieux. Les points à éclairer pourtant ne manquent pas alors : le seul scandale Madoff avec ses ramifications en Europe autour du fonds luxembourgeois Luxalpha, géré par UBS en relation avec BNP Paribas, aurait justifié des investigations. Le Parquet de Paris, saisi de ce dossier depuis plus de deux ans, n’a pas jugé bon d’ouvrir la moindre instruction. Une étrange clémence qui, pour nombre de témoins du livre, ne peut s’expliquer que par un financement politique illégal.
Mediapart.- L’évasion fiscale est un problème immense. Pourquoi s’attacher seulement aux pratiques d’UBS ?
Antoine Peillon.- UBS illustre toutes les dérives de l’évasion fiscale. Cette banque a déjà fait l’objet d’enquêtes et de condamnations aux Etats-Unis pour ses pratiques. Mais l’on s’aperçoit que ce qui pouvait être vu comme des dérives particulières à Miami ou à New York est en fait un système général
via www.mediapart.fr
je n ai pas bien lu ,la morale c est qu il veulent bien gagner de l argent ici mais n aime pas payer l impots ,ils devraient étre fier de contribuer ,ils pourraient faire des conférences et méme pleurer misére ,oui on m a tout pris il ne me reste que 1 millions d euros par mois et je mérite mon argent sans moi les autres ne seraient rien ou peut étre le contraire