Un nouveau décret les menace d'une amende, mais les membres de Droits des animaux ont bravé l'interdit en forêt de Senlis.
7 heures, Champs-Elysées, Paris
Ce 2 octobre, c'est la Saint-Hubert. Les « hunt saboteurs » ont choisi le jour du patron des chasseurs pour faire leur fête aux adeptes d'une pratique « barbare » : la chasse à courre. Rendez-vous est donné avant l'aube sur les Champs-Elysées.
Devant le Virgin Megastore, Jean-Luc, militant de Droits des animaux, annonce le programme de la journée à une trentaine d'« obstructeurs » :
« Nous, on est là pour sauver la vie d'un cerf. »
David Chauvet, juriste et membre fondateur de l'association, cadre ses troupes :
« Pas de violence physique ni verbale. Si ça se corse, c'est l'asso qui prend en charge les frais. »
L'objectif numéro 1 est de pourrir la journée de chasse à courre de l'équipage du rallye des Trois-Forêts.
Et au passage, si possible, de se faire verbaliser afin de contester le « décret féodal » de juin 2010, qui crée l'infraction d'« obstruction à un acte de chasse », punie de 1 500 euros d'amende.
L'association Droits des animaux veut plaider l'atteinte aux libertés publiques devant la Cour européenne des droits de l'homme. En voiture, direction la forêt de Senlis par l'autoroute du Nord.
8h30, planque derrière le Mcdo
Le convoi a rendez-vous sur une aire discrète. Un vieux monsieur attend, habillé en chasseur du dimanche, appareil photo, cartes topographiques, casquette kaki. Son pseudo est Roger :
« Vous m'appellerez la “tête chercheuse”. Les chasseurs, je les connais. A mon âge, je n'ai pas peur. »
Roger s'est chargé de repérer le lieu de rendez-vous du rallye des Trois-Forêts. Il annonce aux militants que l'horaire du « rapport » a été reporté de 9 heures à 11h30. Il va falloir poireauter deux heures, un nouveau rendez-vous est fixé : une planque à l'arrière du McDo de Senlis.
Il pleuviote sur la forêt. Les militants se les gèlent, quelques-uns prennent le chemin du McDo, seul lieu civilisé où déambuler incognito
« C'est un rituel théâtral, on offre la patte de l'animal à une dame »
Roger part en éclaireur vers la forêt. En voiture, brève introduction à la chasse à courre :
« C'est un rituel théâtral. Il y a les suiveurs admiratifs, sept fois plus
via www.rue89.com
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