En moins d'une semaine, trois hommes viennent incarner
et prêter leur visage aux coups d'Etat des marchés.
- Mario Draghi :
ce banquier, vice-président de la banque
d'affaires Goldmann Sachs-Europe qui avait aidé la Grèce à maquiller ses comptes,
puis gouverneur de la banque d'Italie, prend la présidence de la Banque centrale européenne.
- Lucas Papademos :
cet ancien dirigeant de la banque centrale grecque (1994-2002), puis ancien
vice-président de la BCE durant huit ans (2002-2010), et qui depuis ces deux
postes ne pouvait rien ignorer des faux comptes grecs, devient premier ministre
grec. Sa condition : un gouvernement d'union nationale qui va de la droite
extrême au parti socialiste.
- Mario Monti :
cet économiste de la droite libérale, commissaire européen en charge de la
concurrence durant dix ans (1994-2004), et à ce titre acteur déterminé de la
dérégulation des marchés européens, nommé mercredi sénateur à vie, doit devenir
premier ministre italien. Sa condition : un gouvernement d'union nationale
qui devrait aller de la xénophobe et populiste Ligue du Nord au principal parti
d'opposition de gauche à Berlusconi, le Parti démocrate.
via www.mediapart.fr