Emploi, salaires, temps de travail : les vieilles recettes antisociales du FN | VISA Vigilance Initiatives Syndicales Antifascistes

« Libérer le travail »

Ces deux mesures sont les arguments préférés du FN aux portes des entreprises. Mais, concernant l'emploi, il développe peu les propositions indiquées dans son programme, plus libéral et certainement moins populaire.
La ligne directrice, parallèlement au protectionnisme et à la préférence nationale, est de « libérer le travail ».
Le FN retrouve ici une vision plus « libérale » : l'Etat est accusé de « prendre à la gorge » les entreprises, et notamment les PME. Celles-ci sont, selon le FN, victimes des taxes, notamment de la TVA, de l'impôt sur les sociétés mais aussi et surtout d'une législation du travail pesante et empêchant toute souplesse.
Ce discours est mensonger car la TVA est payée uniquement par les consommateurs, l'entreprise n'étant que « collectrice » de cette taxe. De même, l'impôt sur les sociétés  est quasiment exclusivement acquitté par les  grosses entreprises, et non par les PME, ces dernières étant de plus  étranglées par les banques via des crédits rares et chers, ce que le FN, curieusement, dénonce peu.

Le FN, les salaires et le temps de travail: travailler plus pour gagner moins

Pour le FN, les 35 heures ont été une source de « désorganisation des entreprises et d'augmentation injustifiée de la masse salariale ». Dans son programme, il préconise que la durée du travail soit négociable par branche. Ainsi, la préoccupation du FN n'est pas la durée du travail des salarié-e-s, mais bien le temps  passé au service de l'entreprise, en fonction de ses « besoins » supposés.
Le Front national fait sienne la fameuse valeur du « travailler plus pour gagner plus ». Peu importe si des durées du travail importantes annihilent les possibilités de vie sociale à l'extérieur de l'entreprise. Peu importe si une durée du travail importante est source de risque accru au travail (fatigue engendrant des accidents, des maladies…).
Le Front National reprend la vieille idée libérale de la valeur travail, le gain au prix des efforts, de la sueur. L'augmentation générale des salaires, la baisse de la durée du travail pour profiter de la vie sociale, de la vie tout court, l'amélioration des conditions de travail, valeurs collectives et progressistes, sont loin d’être sa préoccupation: là encore, à la protection collective et égalitaire, il préfère le corporatisme collant aux désirs du patronat et l'individualisation des revenus, ce qui revient de fait à la loi du plus « méritant », en fait du plus fort.

Le FN et l'emploi public : diviser les salariés

Malgré les récentes affirmations publiques de la nécessité de l'aide de l'Etat aux plus pauvres (retraité-es, salarié-es, licencié-es), et la déclaration de Thierry Gourlot (tête de liste FN aux régionales en Lorraine, et militant CFTC) décrivant le service public comme une « valeur nationale », le parti frontiste n'en dénigre pas moins l'emploi public à travers son programme et nombre de ses déclarations.

Pour le FN, le service public doit être minimal : il s'agit de  maintenir les services publics « stratégiques », et touchant aux fonctions régaliennes, dans le giron de l’État. 
Le FN a multiplié ces derniers temps les appels du pied aux policiers, justifiant leur embauche et leurs augmentations de salaires. Pour les autres fonctionnaires, c'est économies, et réduction drastique des emplois publics. En effet, les fonctions régaliennes décrites par le Front National seraie

via www.visa-isa.org

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