Ecoles et violences, la chape de plomb

Il faut le sentir, le savoir, vivre avec, en attendant d’en sortir : nous vivons dans une société du mensonge, dont la source est l’Etat. Concernant les violences en milieu scolaire, il faudrait se fier à l’adage lagardien, "tout va très bien, madame la Marquise". C’est que dans la supposée France d’en haut, si basse, moralement, intellectuellement, relationnellement, les problèmes de pouvoir d’achat, de violences scolaires, n’existent pas. A l’instar de la royauté sous l’ancien régime, la direction de l’Etat pratique la dénégation de la réalité. Et les serviteurs serviles suivent la Cour, attendent les miettes et les cadeaux, et se taisent sur tout ce qui se fâche – et cela fait beaucoup^. C’est ainsi que la Fédération des Autonomes de Solidarité vient de faire connaître que, depuis la rentrée scolaire 2007-2008, elle a reçu 1900 dossiers de menaces, insultes, agressions de personnels de l’Education Nationale (combien dans le privé ?), DONT LES AUTEURS SONT EN PREMIER LIEU LES PARENTS ! Cette Fédération aborde désormais aussi clairement les cas de harcèlement moral dont de nombreux enseignants sont victimes, de la part de la direction de leur établissement, avec le soutien des rectorats – mais aussi des cas dont les enseignants sont responsables.

Une gifle constitue t-elle une violence, de la part d’un adulte ayant autorité… et qui avait été insulté ? Ce professeur et collège a eu tort. Car c’est désormais lui qui est ainsi mis en cause. Et ce n’est pas l’idéologie laxiste de Mai 68 qui est responsable de cette dérive, mais l’instrumentalisation du droit par des parents qui considèrent que leurs enfants peuvent éventuellement insulter leurs professeurs et des adultes sans que ceux-ci ne puissent réagir. Si ce professeur et collègue n’aurait pas du gifler, les parents de cet élève auraient pu considérer que la source de ce problème était leur enfant, et que l’attitude inexcusable de leur enfant avait crée les conditions pour ce geste qui pouvait avoir lieu, tout en restant exceptionnel. C’est à la justice française de décider si ce geste constitue une faute, ou pire, un crime, puisque l’Education Nationale a déjà sanctionné ce professeur… Selon le rectorat, "On ne peut pas accepter qu’un professeur gifle un enfant quelles que soient les circonstances", a commenté le rectorat." Un professeur doit-il se laisser frapper et pire encore assassiner, sans réagir ? La légitime défense n’aurait donc pas de sens dès qu’un adulte ait frappé par un mineur ?

Dernière minute : les pistes pour (sic!) "réformer les profs" !

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Charl'
17 années il y a

100% d’accord…
Non seulement l’élève devient une victime (alors que c’est lui le « bourreau » au départ) mais on lui donne du coup le pouvoir sur son prof (sans compter le statut dégueulasse que ça leur donne du coup), et par extension sur certains adultes donc…
Comment faire admettre une quelconque autorité dans ces cas là chez un enfant roi…
De mon temps (hum), c’était le prof qui avait raison, même s’il y avait injustice, les parents suivaient cette même autorité… Et au moins ça nous apprenait le sens de la vie.
En plus, une claque… Il y en a tellement qui en mérite… Moi je dis qu’on n’en donne pas assez.
:p

grellety
17 années il y a

Il ne s’agit pas, pour moi, et je crois pour la majorité des professeurs, de réclamer un droit à coller des claques, de manière arbitraire et parfois violente comme cela a pu être le cas dans les années 50-60. Mais étant donné ce que les professeurs font et sont, ils méritent le respect. Car c’est un métier complexe, avec des paramètres nombreux, par comparaison avec beaucoup d’autres métiers plus simples et dont les finalités sont moins fondamentales que celle de « l’éducation » ! Or, le problème, c’est que ce respect qui nous est légitimement dû n’est pas là, ni de la part des élèves, ni de la part des parents dont la responsabilité dans ces problèmes est essentielle. Car pour les parents comme pour les enfants, que représente les professeurs dans ce monde, à côté des peoples, c’est-à-dire la clique des hommes et des femmes qui font peu, qui donnent peu et qui reçoivent, monétairement, beaucoup ? Or si nous finissons une époque avec un chef d’Etat bling-bling, c’est que la majorité des citoyens badent les people, fortunés et connus. M. Untel, le professeur de techno, c’est pour beaucoup trop de parents un pecno… Or si les professeurs s’intéressent aux différents métiers, comme à ceux de la gendarmerie, pour laquelle travaille le père du gamin en cause dans cette affaire, à la réalité de leur travail, à leur productivité, au calcul de leur utilité économique, etc…, que va t-on sortir de ce chapeau sociologique et social infernal ? Beaucoup de rire, jaune…

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