Quelles en sont les contreparties?
En échange du prêt de 85 milliards d'euros, l'Irlande devait prouver sa capacité à stopper le dérapage de ses finances (son déficit public culminera à 32% du PIB cette année). Il y a «des mesures à prendre pour que le pays revienne sur le chemin de la stabilisation» de ses finances publiques, avait averti la chancelière allemande Angela Merkel.
Le gouvernement de Brian Cowen a donc présenté ce mercredi les détails d'un nouveau plan de rigueur – le quatrième depuis 2008. Le coût de cette austérité? 15 milliards d'euros, d'ici à 2014, soit près de 10% du PIB. La somme se décompose ainsi: 10 milliards d'économies budgétaires et 5 milliards de revenus supplémentaires générés par des hausses d'impôts. L'objectif est de revenir dans les clous de Maastricht (déficit public limité à 3% du PIB) d'ici quatre années.
40% du plan, soit 6 milliards d'euros, doivent être réalisés dès l'année prochaine, précise le document. Les dépenses sociales seront amputées de 2,8 milliards d'euros et 24.750 emplois publics seront supprimés, pour revenir au niveau de 2005. En outre, le salaire horaire minimum sera abaissé de 8,65 à 7,65 euros. Du côté des revenus supplémentaires, le taux de TVA doit augmenter de 21% à 22% en 2013, puis à 23% en 2014
Autrement dit, nous sommes malades, et nos dirigeants soutiennent la maladie, la rendent plus forte (puisqu'ils ne sont pas concernés)