S’agit-il des derniers sursauts d’une religion agonisante ? Le fait est que la situation du catholicisme n’est pas brillante. Le nombre de baptêmes continue inexorablement de baisser. Comme celui des mariages à l’église. Ou des séminaristes et des prêtres en exercice. Seul celui des catéchumènes – ces adultes inscrits au catéchisme en vue de se faire baptiser – se maintient à peu près, ce qui permet à l’Eglise catholique de publier des communiqués triomphants. «Depuis dix ans, de plus en plus d’adultes demandent le baptême», pavoise-t-elle. En réalité, si le chiffre est effectivement passé de 8 945 en 2001 à 9 846 en 2009, il est redescendu à 9 538 en 2010.
Bref, et quoi qu’en dise l’épiscopat, la crise de foi est bien là. «Nous sommes passés d’un catholicisme majoritaire qui imprégnait toute la société, à un catholicisme minoritaire», reconnaît Pierre-Hervé Grosjean, prêtre du diocèse de Versailles. D’après une enquête Ifop pour la Croix, 64% des Français se déclaraient catholiques en 2009 contre 87% dans les années 70. Et 4,5% seulement vont à l’église chaque dimanche.
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