Pour un chef de l'Etat d'un régime dont il reste la perspective d'élections "démocratiques" (rires), le temps passe à si vite allure que lorsque l'homme et ses séides se demandent ce qui restera de "l'élu", l'inquiétude les saisit, et qu'ils essaient de se rassurer dans le projet d'accomplir des rites républicains, l'hommage "aux grandes hommes de la nation reconnaissante", puisque les autres Présidents l'ont fait. Mais qui Panthéoniser ? Camus a un bon profil : un Français d'Algérie, issu d'une famille pauvre, un écrivain relativement engagé, un style généraliste qui ignore tout des faits économiques, de "la lutte des classes", etc. Certains le placent sur un piédestal pour dézinguer Sartre qui se serait beaucoup trompé (ah oui ? rires). Seulement, il y a un fils et une fille. Et pour le fils, le fait que son père soit placé là par ce chef de l'Etat n'est pas supportable. Mais qui d'autre ? Drieu la Rochelle, Brasillach, Laval ? Dans la foulée d'un discours fait pour les lepénistes, ce serait "logique", mais évidemment impossible – le second a été fusillé au fort de Monrouge et le dernier a été fusillé à Fresnes pour "haute trahison". Situation tragique pour la droite : ils n'ont aucun "grand homme" à faire entrer au Panthéon…
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