Dans le Grand Ouest, le socialisme municipal est épuisé – Page 2 | Mediapart

Partout, les scores de premier tour ont douché les socialistes. Nantes (Loire-Atlantique), ville tenue par Ayrault depuis 1989, restera à gauche. Mais au prix d’une alliance de la jeune candidate socialiste Johanna Rolland (34 ans) avec les écologistes (14,5 %), qui devrait repousser aux calendes grecques le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cher au premier ministre.

Dans les villes ouvrières de Loire-Atlantique, la gauche est désavouée. À Donges, les deux listes de droite dépassent largement les deux listes de gauche. À Saint-Herblain, ville gagnée par Jean-Marc Ayrault en 1977, l’abstention explose (près de 50 %), la gauche est en ballottage. « C’est un message de mécontentement, un appel de changement de cap sur la vie politique. On a élu un gouvernement de gauche, c’est pour avoir une politique de gauche », rouspète le maire socialiste, Charles Gautier, successeur d’Ayrault à la mairie.

Mars 1989. Jean-Marc Ayrault est élu maire de Nantes. © Ina

Dimanche soir, plusieurs villes de la région Pays de la Loire devraient tomber. C’est le cas de Laval, gagnée en 2008 par le ministre Guillaume Garot (« prototype du socialo-centriste », juge un cadre du PS), d’Angers, à gauche depuis 1977 ou d’Alençon.

À La Roche-sur-Yon, préfecture de la Vendée à gauche depuis 1977, le socialiste Pierre Regnault, successeur du patron de la région Jacques Auxiette, est en grande difficulté. Mission difficile aussi à Fontenay-le-Comte (14 000 habitants) pour le député et maire PS Hugues Fourage.

À Rennes (Ille-et-Vilaine), le PS a résisté mais fait beaucoup moins bien qu’en 2008. L’abstention est élevée, la liste Europe Écologie-Les Verts/Front de gauche a fait 15 %. Dans une ville longtemps dirigée par Edmond Hervé, un des « conquérants » de 1977, les socialistes avaient fait le choix du renouvellement, avec une candidate de 37 ans, Nathalie Appéré. Jeune députée à l’Assemblée, elle avait juré qu’elle remettrait son mandat de parlementaire si elle était élue maire. Les instances nationales du PS l’ont convaincue de renoncer, par crainte de perdre la majorité absolue à l’Assemblée en cas de partielle.

Dans la communauté d’agglomération Rennes Métropole, le PS est mal en point : balayé dès le premier tour à Bruz (16 000 habitants dans la proche périphérie de Rennes) et à Mordelles (7 000 habitants), menacé à Cesson-Sévigné (16 000 habitants) où le socialiste arrive dix points derrière la droite. À Guignen (3 500 habitants à 25 kilomètres de Rennes), le maire sortant, un socialiste, a été éliminé. À Redon, la droite est dix points devant et l’abstention a bondi à 42,5 %:  les quartiers populaires n’ont pas voté.

Les positions socialistes souffrent ailleurs en Bretagne. En cas de défaite de Bernard

via www.mediapart.fr

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