Il
est une heure du matin en ce mardi 4 décembre 1956 quand la jeune
Régine, alors enceinte, est retrouvée morte, tuée d’une balle dans la
nuque.
A ses côtés git le cadavre de son enfant poignardé. Le mardi 5
décembre, la nouvelle plonge cette fois le village la stupeur : Guy
Desnoyers, 37 ans, curé du village, vient d’être placé en garde à vue.
Après
avoir tenté de jouer du secret de la confession, l'abbé avoue Ses aveux
sont insoutenables : après avoir tué la jeune femme qui portait son
enfant, il ouvre le ventre de sa victime et en sort l’enfant…. Avant de
lui planter la lame de son canif dans le coeur, il prend soin de
pratiquer le baptême. Puis, sauvagement, il taillade son visage pour
effacer la moindre trace de ressemblance qui aurait pu le
confondre.Immédiatement après ses aveux il ajoute : "Ce que je demande avant tout, c'est de ne plus redevenir curé d'Uruffe." et "Tout s’est passé comme si ce n’était pas moi, comme si je ne savais pas qui a fait ce mal".Le crime avait été précédé d'u premier scandale.
une contremaîtresse dans une verrerie de la région colporta au début de
1955 la nouvelle que Michèle L, une de ses subalternes, n'était point
absente du village à cause d'une anémie, mais à cause d'une maternité
dont l'auteur était l'abbé Desnoyers lui-même. Gilbert Desnoyers apprit
la chose et la menaça de poursuites judiciaires. Elle vint s'excuser
auprès de sa "victime". On allait établir ultérieurement que la
contremaîtresse disait vrai et que Desnoyers avait ordonné à sa jeune
maîtresse, alors âgée de 16 ans, d'abandonner l'enfant. Il tient le
village par sa fonction de prêtre, le villageferme les yeux "Même si tout le monde savait, mon père m'aurait fichu une raclée si j'avais accusé monsieur le curé", commentera un habitant bien plus tard, qui voyait des amoureuses "aller avec" le prêtre.
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Arrestation du curé d'Uruffe – La mère de Régine devant une photo de celle-ci
C'est
ensuite que Desnoyers eut comme maîtresse, Régine Fays, une de ses
paroissiennes âgée de 19 ans. Contrairement à Michèle L . . . , Régine,
enceinte, ne voulut pas s'exiler pour donner naissance à son enfant.
Elle consentait à garder le secret sur sa maternité, mais ne voulait
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