Cette mouvance d'extrême droite est liée à d'importants
secteurs des services de sécurité, où les hommes de l'ancien régime restent
puissants. Les gouvernements « démocratiques » qui se sont succédé depuis dix ans n'ont
jamais réussi à éliminer ces réseaux de l'ombre. C'est autour
du contrôle de ces services que se focalisa une bonne part de l'affrontement
entre le Parti démocratique (DS), de l'actuel président de la République Boris
Tadić, pro-européen et d'inspiration théoriquement sociale-démocrate, et le
Parti démocratique de Serbie (DSS) de Vojislav Koštunica.Conservateur et nationaliste, très lié à l'Église orthodoxe, le DSS s'était
opposé au régime de Milošević, mais il choisit de protéger les réseaux de
l'ancien régime, notamment quand son dirigeant occupa la charge de premier
ministre, de 2004 à 2008. Le DSS laissa également prospérer les groupes
d'extrême droite.
via www.mediapart.fr