Kelli a 25 ans et 200.000 dollars (164.000 euros) de dettes qu’elle tente de rembourser depuis l’obtention de son diplôme, en 2009. Originaire de l’Etat du New Jersey, elle est partie étudier à la Northeastern University de Boston, l’un des établissements privés ou « colleges » qui délivrent des diplômes de premier cycle universitaire en quatre ans. Entre les frais d’inscription et les frais de logement sur le campus, chaque année lui coûte alors 40.000 dollars. Issue d’une famille modeste, elle a recours à l’emprunt. « Les conseillers scolaires m’y ont encouragée et ça ne me paraissait pas choquant. J’avais l’impression que tout le monde faisait ça ! Mais j’avais 18 ans, j’étais très mal informée. J’étais la première à aller à fac dans ma famille et mes parents se voulaient rassurants, me disaient qu’ils allaient m’aider à rembourser. J’ai donc fait deux prêts auprès de l’organisme privé Sallie Me, le premier à 18 ans et le second à 21 ans. Pour le second, ils ne m’ont même pas demandé de cosignataire. »
Kelli y étudia la sociologie, « pas tant pour faire carrière que pour être éduquée ». Diplômée en 2009, malgré la crise, elle a immédiatement commencé à travailler et donc à rembourser son prêt, avec la flexibilité de paiement propre à Sallie Mae et un taux d’intérêt changeant. Entre 800 et 1.600 dollars par mois, « entre un tiers et plus de la moitié de mon salaire ». « Dire que la pression sur mes épaules est énorme est un euphémisme. » Elle conclut, amère, « j’ai l’impression de m’être faite berner par l’université et la banque ». Et son histoire est loin d’être un cas extrême puisqu’à force d’efforts et surtout de privations, elle réussit à rembourser un peu chaque mois. D’autres en sont incapables, conséquence d’une crise économique qui a fait exploser le taux de chômage des jeunes diplômés. 9% des étudiants endettés étaient en défaut de paiement en 2010, contre 7% l’année précédente, selon les derniers chiffres disponibles du Département de l’éducation.
« Cette situation d’endettement n’est pas nouvelle, mais cela n’inquiétait pas outre mesure car une bonne partie des étudiants réussissait et réussit toujours à payer. Sauf que la crise économique a aggravé les choses. Puis le mouvement Occupy est né et il a permis de mettre des visages sur le problème de l’endettement étudiant, on a commencé à entendre leurs histoires », explique Jenna Robinson, du Pope Center for High Education Policy, une ONG dont la tâche est de réfléchir et d’informer sur le système de l’enseignement supérieur aux Etats-Unis. Kelli fait partie des jeunes très sensibles aux discours du mouvement Occupy, qui tente en effet de dénoncer le problème de la dette étudiante, la pression économique et psychologique qui pèse sur les jeunes et de manière générale, les dysfonctionnements de ce système éducatif.
Ci-dessus, la bande annonce de Default : The student loan documentary, un documentaire sur la dette étudiante réalisé par Serge Bakalian et Aurora Meneghello, à voir en entier en cliquant ici.
En mai dernier, un nouveau chiffre est venu alerter l’opinion : la dette étudiante a atteint 1 000 milliards de dollars, plus que la dette des ménages sur les cartes de crédit ou celle pour les achats de voiture. Un seuil franchi pour plusieurs raisons : l’augmentation du nombre d’étudiants en premier et deuxième cycle universitaire (“undergraduate” en 4 ans puis
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diplomé en sociologie pour étre éduqué ,et emprunter pour étre éduqué ,son éducation sociologique ne sera jamais terminé ,il est complexe de comprendre les mécanismes d intéréts ,les mécanismes qui forme la cause des paradoxes de l obligation morale et inconsciente de l emprunteur qui se conforme à cette normalité ,gagner du fric c est cela la devise des banques ce ne sont pas des oeuvres charitables ,la matiére l esprit la pensé ne peuvent étre intégre dans ce systéme de spéculation et des répercutions qui vont me semble il au dela ,le professeur Mottron dit à propos de l autiste ,les analystes sont partiales ,ce qui posent en d autres thermes la valeur ambigu de l acqui dans ses répercutions dans une société ,est ce le début passif d une corruption et la falsification des pensées au détriment du divin argent ,une logique qui ne laisse pas de place pour la raison ,mais pour des anarchies peut étre prédéterminé ,l anarchie du moi contre l intérét