Ce que pensent les Verts et le Front de gauche de la primaire socialiste | Mediapart

C'est l'une des nombreuses interrogations de ce scrutin: les sympathisants de gauche, mais non-socialistes, vont-ils se déplacer aux urnes? L'impact de leur participation sera en tout état de cause fonction du niveau de mobilisation générale. Hors de question pour les dirigeants des autres partis de se mêler à la compétition, mais tout de même, difficile de ne pas exprimer de préférence.

Ainsi Jean-Luc Mélenchon, à la fête de l'Humanité, a clairement laissé apparaître son tiercé de tête, accueillant en ami Montebourg, ne tarissant pas d'éloge sur l'évolution politique de Ségolène Royal, se faisant plus froid avec Martine Aubry, mais qualifiant de «faute politique» l'absence de François Hollande (lire notre reportage).

Après l'«offre publique de débat» faite par Mélenchon aux candidats socialistes, son entourage se félicite de la séquence primaire du PS. «Pour l'essentiel, ils parlent de nous et on ne nous toisent plus avec dédain», se réjouit Alexis Corbière, dirigeant du Parti de gauche et proche de Mélenchon: «Notre rhétorique est prise en compte, surtout par Montebourg et un peu par Royal, par exemple sur les marchés financiers. Ce sont des débats que le PS n'avaient même plus il y a 5 ans. Aujourd'hui, on compte». Avec malice et sans nostalgie vis-à-vis de ses anciens camarades, il souligne aussi être «attentif à la recomposition interne du PS, où l'aile gauche de Hamon ne soutient même pas celui qui porte leurs idées, nos idées…»

Côté écolo, le bilan est aussi positif. «En prenant les propositions écolos de chacun, du nucléaire d'Aubry au cannabis de Baylet, en passant par Royal et l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, on se rend compte que c'est le programme d'EELV qui fait la synthèse», s'amuse Denis Baupin. Plus sérieusement, le responsable du programme écolo pour 2012 se félicite de voir que «désormais, quand les socialistes parlent à leur électorat, ils sont obligés de tenir compte de l'écologie».

A EELV, on ne dément pas une préférence pour Martine Aubry, tout en n'insultant pas l'avenir et en se disant prêt à gouverner avec François Hollande, et ils sont nombreux à penser qu'une large part des 30.000 votants à leur propre primaire pourrait remettre ça les 9 et 16 octobre prochain. «La question du nucléaire mobilise les sphères écolos, estime Baupin, car il y a une fenêtre d'opportunité qui risque de ne pas se représenter».

via www.mediapart.fr

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