Franco Lollia, membre du Collectif contre les contrôles au faciès et de la Brigade anti-négrophobie, qui a été le fer de lance de la manifestation ayant empêché la tenue du spectacle jeudi 27 novembre au TGP, juge que cette pièce ne véhicule « pas un racisme volontaire, mais déguisé, invisible, qui montre toujours les Noirs et leur histoire en position d’humiliation et de soumission. En cela, cette performance poursuit la logique des expositions coloniales d’antan en habituant les gens à voir les Noirs dans une posture qui ne rompt pas avec certains préjugés. Nous ne sommes pas du tout opposés à ce qu’un Blanc puisse parler de la mémoire des Noirs, mais contre cette vision partielle de l’histoire qui ne montre ni le visage des Noirs résistants ni celui des criminels, esclavagistes et colons. Même s’il a de bonnes intentions, Brett Bailey ne rompt pas avec une vision néocoloniale ».
Devant le TGP de Saint-Denis, le 27 novembre.
via www.mediapart.fr