Il s'est fait connaître par ses actions – médiatisées. Un sac de riz à porter devant les caméras ? Pas de problème. Un trémolo et une larme à l'oeil face à Anne Sinclair ou David Pujadas ? No problemo. Un prétendu soutien à Ségolène Royal pour mieux préparer son passage à l'ennemi ? Re no problemo. Merci M. Kouchner, d'avoir quitté vos "amis" (ils savent depuis), "la gauche" et d'être allé la-bas pour mener la pire politique étrangère de la France depuis… depuis ? Pétain ? Car désormais, votre narcissisme vous a joué un vilain tour (puisque votre secrétaire des Droits de l'Homme, sous votre tutelle, parvenait, meilleure comédienne que vous, a joué sur tous les tableaux, alors que vous êtes déjà un petit vieux bien fatigué), votre sang semble n'avoir fait qu'un tour, et, puisqu'il fallait rappeler à un journaliste l'importance de votre ego, vous avez déclaré "Je pense que j’ai eu tort de demander un secrétariat d’Etat aux droits de l’Homme. C’est une erreur." Effectivement, l'Etat auquel vous collaborez ne peut rien prétendre en matière de connaissance et de respect des droits de l'Homme, comme tant de citoyens honnêtes le constatent et le disent – les yeux ouverts.
Ah, Grell, tu es vraiment trop obsédé par Pétain, pour toi, on finit par croire que c’est l’alpha et l’omega de toutes les imbécilités et saloperies ambiantes. Coupe le cordon à mon avis.
Quant à Kouchner, pauvre gars, tu frappes là un homme déjà à terre depuis un moment. Un égarement de plus …
Un homme à terre, ministre des affaires étrangères de la France ? Vous en avez de bonnes…
Quant à Pétain, ne vous en déplaise, c’est tout de même un homme qui a voulu et dirigé une collaboration par laquelle la France, son Histoire, ses idéaux, ont été trahis jusqu’à l’existence même du peuple français (Hitler destinait aux camps d’exterminations celles et ceux qu’il considérait être les pires ennemis de l’Allemagne). Entre Pétain et Sarkozy, il y a bien eu des mauvais gouvernements, mais celui-ci bat tous les records.
J’insiste sur le fait : merci, M. Kouchner, d’avoir tombé le masque et dans le même mouvement, d’avoir quitté une gauche que vous squattiez, seulement par opportunisme, et que vous trahissiez sans doute déjà.
Je vous accorde que Monsieur Kouchner a fait de tout et de rien.
Cela dit en politique il n’y a jamais d' »amis » mais que des intérêts communs. Quand à la gauche, qui indubitablement votre bord politique au vu de vos propos, elle n’a pas aidé ses membres tant que ça. Mais bon la politique n’est pas raisonnablement un sujet à aborder calmement j’en ai bien peur.
Vous citez Pétain, j’ajouterais que c’était un vieux militaire à qui on a donné des pouvoirs politiques et que donc cela fut l’une des erreurs des dirigeants de la France.
Mais puisque vous vous êtes lancé dans la Seconde Guerre Mondiale je ferais de même pour vous exposer un autre point de vue.
Parlons de De Gaulle. Sa politique a été portée au nus, et à raison. Pourquoi ? Vous avez du le voir comme moi en Histoire, parce qu’il a remis la politique à son niveau littéral en s’adressant au peuple directement et parce qu’il s’est débarrassé de la politique des partis qui ankylosait les républiques antérieures. Ce qui à l’air d’être à nouveau le problème français.
Certes, mais ne comptez pas sur moi pour faire l’éloge de de Gaulle. Il s’est adressé au peuple, il a quitté, en 40, le bord que la majorité de ses amis ont rejoint – quel courage ? ! Car il s’est ainsi permis de faire une OPA sur la direction de la Résistance, en prétendant incarner celle-ci et la France (Churchill ne le supportait pas et le considérait comme un homme politique d’extrême-droite, le bouledogue avait du nez). Et comme les nazis ont réussi à arrêter Moulin et Barbie à le tuer, De Gaulle a eu place nette pour revenir en France et s’accaparer la victoire. Quand on sait comment il a osé traiter, par le comportement et par le verbe, de vrais résistants qui ont risqué leur peau pendant deux, trois, ou quatre ans, à la Libération – un scandale. Attention : Pétain n’était pas le vieillard sénile que ses amis ont voulu faire de lui, notamment en 45, pour tenter de le sauver. Désormais, nous savons, grâce à des travaux historiques, comme ceux de Madame Lacroiz-Riz que c’était lui, le chef de la Cagoule, et qu’il complotait contre la République depuis des années. Juin 40 a été pour lui une « divine surprise ».
La politique n’est pas qu’une affaire d’intérêts, mais aussi d’idéaux et de sens. M. Koucher vient, en quelques mois, de détruire sa propre histoire, son parcours. C’est son oeuvre, la ruine de sa comédie. Tant mieux.