Un vélo, quelques tracts, et une bonne dose d'énergie. Ce militant du collectif Stop aux animaux dans les labos a enfourché son bolide le 2 avril à Montpellier, direction Paris, où une marche européenne contre l'expérimentation animale sera organisée demain. A chacune de ses étapes, Benoit Laurioz, 44 ans, s'est évertué à sensibiliser les passants sur les dangers de ces pratiques, tant pour les bêtes que pour les humains. Il raconte son périple.
Quel message voulez-vous faire passer?
Mon idée, c'était d'attirer l'attention sur ce combat plutôt caché. La protection des animaux, dit comme ça, ça fait gentillet. Mais depuis plusieurs années des voix de chercheurs s'élèvent, on a de nouveaux arguments scientifiques contre la vivisection. Aucun animal n'a le même modèle biologique que l'homme, ils ne réagissent donc pas de la même manière. Pour montrer qu'une substance n'est pas cancérigène par exemple, les laboratoires la testent sur plusieurs espèces. Certaines développeront un cancer, les autres pas. C'est la raison pour laquelle on voit souvent des études contradictoires, par exemple sur les effets de l'aspartame ou du téléphone portable. L'exemple du Médiator est édifiant: la pneumologue Irène Frachon, qui a découvert la dangerosité du médicament, écrivait dans son livre qu'il avait pourtant été testé sur des souris avant sa mise en vente.
Existe-il des techniques permettant d'éviter l'expérimentation animale?
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