Bachar El-Assad l’assassin | Mediapart

La journée « Vendredi du défi » en Syrie a donné lieu à de nouvelles violences du régime contre les manifestants. Selon plusieurs opposants, militants des droits de l'homme, on compterait une vingtaine de morts et des blessés. Les manifestations avaient été interdites par le ministère de l'intérieur. Quinze personnes auraient trouvé la mort à Homs, ville située à 160km au nord de Damas. De son côté, l'agence de presse officielle du régime, Sana, a annoncé la mort d'un officier et de quatre policiers, tués selon l'agence par un groupe armé. Six personnes auraient par ailleurs été tuées par balles à Hama. A Deraa, d'où étaient parties les premières manifestations, la journée a été relativement calme, l'armée syrienne ayant annoncé son retrait de la ville. Dans la banlieue de la capitale Damas, des chars avaient été déployés pour éviter les manifestations. En début d'après-midi, la police secrète avait en outre arrêté Riad Seif, chef de l'opposition syrienne, selon des militants des droits de l'homme présents dans la capitale.

Le soulèvement en Syrie ne cesse de s’amplifier malgré l’intensification de la répression menée par le régime Assad (plus de 700 morts et près de 3000 détenus). La médiatisation de plus en plus importante, en particulier après le revirement de la chaîne Al-Jazira et l’alimentation constante de Youtube et Facebook en images, témoignages et informations, ont donné au monde entier une idée de l’horreur qui se déroule au quotidien à Deraa, Douma, Banias, Homs et bien d’autres villes et bourgades syriennes.

Maher et Bachar El-Assad

Maher et Bachar El-Assad

Les communautés arabe et internationale traînent à se prononcer, si l'on excepte les dernières déclarations d’Alain Juppé et de la Maison Blanche qui indiquent un durcissement de ton vis-à-vis du régime de Damas et l’adoption de sanctions financières prises à l’encontre de caciques du régime (par exemple Maher El-Assad, frère du président et chef de la garde républicaine).

Fait marquant également, l’avertissement de la Turquie par l’intermédiaire de son premier ministre Erdogan qui ne se limite désormais plus à appeler aux réformes et à la retenue, mais s’engage à être partie prenante de toute décision prise par les Nations unies si jamais la répression continuait. La Turquie avait au préalable envoyé un signal de mécontentement en accueillant une conférence à laquelle avaient participé des représentants de partis et forces d’opposition ainsi que des personnalités indépendantes. Cet événement a fait suite à une conférence de presse tenue quelques jours auparavant par des représentants des Frères musulmans syriens à Istanbul.

Parallèlement, une multitude d’actions de solidarité avec Deraa (d’où le soulèvement est né) sont en train de voir le jour en Syrie et en dehors. La ville est assiégée depuis une semaine, ses habitants témoignent de coupures d’électricité, d’eau, de téléphone, de manque de denrées alimentaires et de médicaments. Face à ce drame, des écrivains et artistes syriens ont publié un communiqué appelant à la levée du siège. Des femmes ont manifesté en silence à Damas même et ont subi violences physiques et arrestations de la part des services du régime. De nombreux citoyens se sont également rassemblés dans différentes villes du pays, en solidarité avec Daraa. Ici à Jassem (sur la route entre Damas et le Houran au Sud). 

via www.mediapart.fr

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