Avec Breivik, « Le Mur », le meurtrier d’Agnès, l’expertise psychiatrique est désormais officiellement en cause

Du sujet souffrant, ayant des pathologies identifiées, l'Occidentalisme a voulu établir la liste des affections, et, pour le corps, faire médecine, et pour ce qui ne relevait pas du corps, déployer des analyses et principes, psychologiques, psychanalytiques et psychiatriques. Avec la psychiatrie, des "maladies mentales" sont soi-disant identifiées et visées par une liste de médicaments soi-disant appropriés. Mais la transposition de l'action des agents pathologiques corporels à une telle action dans et par la conscience est-elle plus qu'une pétition de principes ? Pour les maladies vitales, corporelles, les agents mis en cause peuvent être vus, pour la plupart au microscope. Pour ces "maladies psychiques", l'outil n'existe pas. Nous sommes donc, nous devrions donc être dans la supposition. Il n'en est rien. Le malade EST schizophrène, paranoïaque. Des phénomènes de conscience sont, en effet, perceptibles d'un sujet à l'autre : le paranoïaque interprète les phénomènes de son environnement à partir d'un rapport entre lui et des menaces, mortelles. La paranoïa peut être fantasmatique : la cause de la peur, de l'angoisse n'existe pas. Mais la menace existe parfois réellement, totalement ou partiellement. Certains sujets ne sont pas paranoïaques alors qu'ils devraient l'être pour au moins sentir et comprendre qu'ils sont en danger ! L'aune du psychiatre, c'est sa propre conscience : claire, posée, rationnelle, sans intentionnalité spéciale (apparemment). Mais être dans le monde et dans la vie ne peut se faire sur la base d'une telle conscience parce qu'il y manque la subjectivisation affective des faits, l'expression d'un pro-jet, au sens sartrien du terme, le VECU. Des affaires récentes permettent de constater même que la prétendue rationalité psychiatrique peut se faire au détriment de la prise en compte d'éléments et d'arguments contradictoires. Dans l'affaire du meurtrier d'Agnès, la décision de considérer qu'un mis en cause pour des faits de viol ne présentait pas de caractère de dangerosité s'explique par la la prise en compte du "présent" du sujet examiné, sans la mise en perspective de son histoire. Or, si au moment de son examen, le jeune homme a pu paraître sain, l'acte qui l'avait conduit en prison parlait de lui-même. Or cet acte a été ignoré, distinct du sujet examiné. Sa remise en liberté avant même son procès lui a permis de retrouver des conditions suffisantes à une nouvelle action criminelle – qui aurait pu ne pas se produire, mais qui s'est produite. Dans le cas mondialement célèbre de Breivik, ce boucher norvégien, la décision de considérer que sa conscience était altérée au moment des faits et donc qu'il n'est pas pénalement responsable cumule des pétitions de principe, non rationnels ! Car si sa conscience devait être nécessairement altérée pour pouvoir accomplir un tel massacre, cette décision psychiatrique omet que Breivik est la cause même de cette altération, qu'il a réalisé librement. Il est passé librement d'un sujet "normal", à un sujet fou. En outre, les moments d'examen de Breivik par les psychiatres interviennent des semaines après l'acte criminel, et cet examen se fait par le dialogue et l'observation de Breivik. Or cet examen se fait sans prise en compte de la possibilité que Breivik, se sachant examiner, se modifie de toutes les manières possibles pour paraître tel qu'il veut être perçu. Quant à son discours de justification, il est purement et simplement réduit à un prétexte alors qu'il est la cause même de son acte, et que ce, son, manichéisme, est partagé par des millions de citoyens dans le monde, à des degrés divers, et que c'est CE MANICHEISME, justifié lui aussi par de prétendues autorités "morales", "religieuses", qui a été la condition sine qua non de ses crimes comme de ceux d'un Ben Laden et consorts. La dé-spiritualisation de cette folie criminelle manichéenne revient à innocenter celle-ci. Breivik aurait été seulement un malade qui aurait pris au sérieux les présupposés et les conséquences d'un tel manichéisme quand les autres qui le partagent et le promeuvent savent bien, au fond, qu'ils exagèrent et qu'il ne faut pas exagérer. Mais les autres sont seulement des CRIMINELS non accomplis, parce que des facteurs, personnels ou environnementaux, les contraignent à ne pas passer à l'acte. Breivik lui a suivi toute la chaîne : des perceptions au récit et du récit aux actions. Il est un modèle même de "responsabilité"(délirante). Il est important de le juger, non seulement eu égard au nombre terrible de ses victimes, de leurs familles, mais surtout pour que dans le cadre du procès, ce soit toute l'humanité norvégienne qui l'écoute et lui réponde en lui disant : vous mentez et vous êtes fou. C'est même la seule solution possible pour lui permettre d'envisager une évolution-guérison, difficile, mais possible. Toute une psychiatrie s'est elle-même exposée à des critiques radicales par ses présupposés, mais aussi par ses principes et ses décisions. Confier une évaluation psychologique et comportementale à ces seuls psychiatres est donc une… folie. Il faut ouvrir une collégialité, avec des profils différents d'évaluateurs.

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moustik2
moustik2
13 années il y a

ce qui est facile c est de créer l erreur de montrer le coupable pour mieux écarter les disfonctionnements , ici la psychiatrie ,il n y a nul besoin d expert pour affirmer qu un jeune en attente de jugement est potentiellement dangereux et je dirais que de le laissé libre peut engendrer et accréditer » la théorie » que le jeune qui n a nul futur et que son seul vécu ne peut penser dans des thermes qu il ne connait pas ,ici stopper ses ignorances ,ses contradictions ,par le simple fait de le mettre à l écart ,c est une mesure ponctuelle absolu; le rationnel de la psychiatrie est relatif à l intelligence de l étre ce qui en fait une science complexe ,la subjectivité de perception du monde car les crytéres sont devenu subjectifs et l étre peut se plier à cette subjectivité qui est indispensable pour sa survie souvent il le fait c est ce que l on peut appeler l interaction ,elle est indispensable ,tout ce qui construit de l intelligence de l humain paradoxalement aux animaux ne peut étre mesuré par la seul psychiatrie étant elle méme subordonné à l intelligence « malade  » ,il ne faut pas croire que le seul argument qui dirait la cause est ici est la conclusion c est une forme de protectionnisme voir méme de régression de l intellect ,désigner est se désengager des principes de précautions ,inconsciemment peut étre et inévitablement certainement , je dis l absurdité de l interaction courtoise et de tout ses paradoxes fabriquent d autres éléments que l on ne prends pas en considération et que la multidiscipline doit se rééxaminer intérieurement dans le pseudo rationnel qu elle affiche.

moustik2
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13 années il y a

l analyse contradictoire ou l éxpertise contradictoire est matiére à discution ,en philo il y a certainement des étres qui veulent se démarquer en utilisant ce qui est leur utile égal certainement à leur narcissisme ,l humain est humain , le psy est humain ,en droit social contrairement au droit commun ou il y a éxpertise contradictoire le droit social donne accés à l éxpertise complémentaire un complément qui modifie et non contradictoire qui est un non sens ,le narcissisme est bien obligé de s imposer méme dissimulé dans le contradictoire c est une logique ,compléter est plus rationnel que de contredire car la contradiction doit se baser sur quels éléments sur les mots ceux qu elle veut entendre ou comprendre.

moustik2
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13 années il y a

« LE BOUCHER » il est passé librement d un sujet « normal » à un sujet « fou  » cette phrase délimite trop les choses de la conscience je pense qu il était déja dangereux dans son éxistence » normal » il est trés certainement manipulateur ,sinon passer librement peut éventuellement évoquer la folie soudaine et l irresponsabilité cela peut paraitre incohérent , l esprit n est pas libre ,mais il peut évoluer favorablement en justifiant l acte et ainsi celui ci justifié à son égard et d autre regard il aurait pleine conscience de son acte ,il est bien logique que le sujet apparaisse pour ce qu il veut montrer de lui ou peut étre ce qui lui parait une cause justifié, je n ai pas lu mais je sais que les domaines réservés ne sont pas accéssibles ,il se peut c est une probabilité qu il soit « l outils de la folie d autre » qui le raméne à son narcissisme ,mais il est difficile de radicaliser ce que d autre pense dans » leur conscience le message ».

moustik2
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13 années il y a

je voudrais que l on comprenne le mot « fou  » pour la grande majorité de ces « fou  » il faut rappeler que ce sont des étres qui souffrent pour diverse raison et que le narcissisme ne les a pas conduit ici ,leur souffrance ne se mesurent pas il est difficile de mathématiser par l allegébre il s agirait d organiser les nombres dans un shéma sagital ,seulement un faible pourcentage de ce que l on qualifie de « fou  » rationnalisé « par différents facteurs manichéens apparaissent et sont sacralisé en quelque sorte ,des manichéens éxistent de partout et leur qui sont leur débordement a cherché la légitimité ne sont pas forcément mis en débat sur la place public ,leur objectivité est le rayonnement de leur ignorance mais ne sont pas pour autant « fou » mais on des folies qu ils affirment étre objectivement rationnelle et au profit du bon sens ,ce genre de « fou » est donc légitimement conscient et de ce fait manipulateur et je dirais jouis de ces méfaits ,il arrive à organiser dans une haine et il est en conséquence en parfaite contradiction avec ses péres spirituels si je peux m éxprimer ainsi ,la question que je me pose reléve t il de la psychiatrie au sens propre du therme ou d un collége auquel la manichéisme ne porterait pas atteinte au supposé collége subordonné par la psychiatrie ,ainsi les psychiatres et le collége pourraient débattre et peut étre conclurent l éxpertise des références ainsi le droit pourrait prétendre à d autres principes pour éxaminer ces « fou  » . ce n est qu une idée « démocratique  » peut étre.

moustik2
moustik2
13 années il y a

la guerre a ses causes ,j avais dit que pendant la seconde guerre des hommes ont été fusillés car il étaient « des laches  » en réalité il n étaient pas préparé à l horreur ,l esprit n a pu se projeter ,la névrose post trauma est a l origine de cette lacheté , elle fut reconnu sous la forme de « stress post traumatique par un américain en 1996 , je pense que le  » boucher  » lui était préparé méme dans sa folie si le mot vous plait ,voila comment je pense le choc si il n est pas inscrit il vous déconnecte de la méthode à penser et la méthode à penser est la nécessité de la pseudo folie « du boucher » peu importe les paramétres car on ne peut nier qu il éxiste ,il sont une imformation et une pression ou une reconnaissance de l ame que l on n a déja plus ,une ame pervertie comme une ame saine à énormément de puissance sur l esprit de la conscience .

moustik2
moustik2
13 années il y a

 » les autres sont des criminels n ont accomplis » c est trés éxacte l acte n est qu une finalité car si l on devait atteindre la conscience de tous les justes  » leur ame organise des saccagent pour mieux démontrer leur bonne conscience et leur affiliation au crime qu il déteste  » il faut dire que l humain et sont intelligence n a aucun rival en la matiére il a l art , c est un maitre ,il arrive toujours à justifier depuis qu il sait « lire  » ses tourments mais aussi ses « démons » et cela dure depuis des siécles ,la guerre de cent ans si bien éxpliqué sur un joli livre avec de jolies images je vous le demande c est de l art morbide ou est ce normal .

moustik2
moustik2
13 années il y a

la psychiatrie ne sera jamais une science accompli et ne peut étre accompli elle doit se réguler en rapport aux aléas des hommes qui la favorisent , pas la folie mais  » la maladie de l esprit « je pense qu il faut faire une distinction et outre la distinction ,penser que la maladie fait apparaitre dans certains cas des symptomes physiques ,que l esprit et le corps sont étroitement liés, je ne parle pas des crimes , »le boucher  » n est pas la cause de son altération mais la conséquence de ses actes criminels ,l auteur du massacre ,il pense étre l outils et doit le revendiquer c est cela sa folie ,on ne peut discocier les éléments qui construise sa folie de son intégrité ,il se peut méme qu il pense étre incompris c est encore une plus grande folie (la dé-spiritualisation de cette folie criminelle manichéenne ) cette phrase en indique l ampleur et l impact l étre sain et les paradoxes ,les prétextes ou la raison de l indispensable n est plus en relation avec l éxistence d éxister ,mais de subsister en mémoire et en image comme l histoire la écrit et revendique une authenticité morale de ces actes et le « modéle »

moustik2
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13 années il y a

le droit social ,lorsqu un recours est formulé ,une commission vérifie que celui ci n est pas abusif sur le fond et requiére la présence du demandeur ,puis aprés avoir délibéré demande une éxpertise complémentaire à l initiale ,se fondant sur l éxpertise complémentaire statut ,la commission est représentative de tout les besoins et éléments nécessitant une réponse indépendante sans qu aucun éléments ne viennent perturber ses décisions ,le droit commun de part ses éxpertises contradictoires est soumis à la pression de ses contradictions et » du résultat d objectif » méme si l on prétends le contraire la logique démontre ses faiblesses ,je n affirme pas que l éxpertise complémentaire est infaillible ,toute science se discute rien ne peut affirmer étre la conclusion .

moustik2
moustik2
13 années il y a

le meurtrier d AGNES ,l e viol à lui seul représente sur un individu aussi jeune l incapacité du sujet à controler ses pulsions et plus que ses pulsions ,il représente le symbole de la « supréme agressivité  » de la relation pervertie, pas au sens manichéen mais sur le fondement du respect qui vise à établir la relation entre homme et femme ,ce respect n éxiste pas ici ,il n a pas été établi préalablement dans la conscience de l individu ,alors avant que le drame survienne il fallait corriger la conscience cela veut dire que la » complaisance « ne peut établir un rapport avec un sujet dont les bases sont altérés ,symboliquement il tombe dans un puit sans fond et pour arréter sa course il n y a qu une maniére .

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