Plus de 9,6 millions de Portugais doivent décider dimanche lors d'élections législatives anticipées qui, du socialiste José Socrates ou du libéral centriste Pedro Passos Coelho, sera chargé de mettre en oeuvre le plan d'aide international censé les sortir de la crise.
Ce scrutin à un tour vise à renouveler les mandats des 230 députés du parlement, dissous fin mars après la démission de M. Socrates qui dirige le gouvernement portugais depuis 2005.
Selon tous les sondages publiés cette semaine, le Parti social-démocrate (PSD, centre-droit) devrait l'emporter sur les socialistes, rendus responsables par l'opposition de la dérive des finances publiques qui a obligé le Portugal à négocier début mai un plan de sauvetage financier international, après la Grèce et l'Irlande l'an dernier.
Crédité en moyenne de 36% d'intentions de vote, le PSD de Pedro Passos Coelho devrait toutefois rester loin de la majorité absolue, le contraignant à négocier une coalition avec le CDS-PP, parti de droite avec lequel il a déjà gouverné à plusieurs reprises dans le passé.
Pedro Passos Coelho, lors d'un meeting, le 3 juin. (Rafael Marchante / Reuters)
Contrairement à l'Irlande ou la Grèce, au Portugal, les principaux partis se sont engagés à respecter strictement les conditions du prêt de 78 milliards d'euros accordé par l'Union européenne et le Fonds monétaire international en échange d'un exigeant programme de rigueur et de réformes.
M. Passos Coelho, qui en cas de victoire succédera à José Socrates, a même promis d'aller «au-delà» des exigences de l'UE et du FMI, notamment en matière de privatisations mais aussi de réformes du marché du travail, des services publics ou encore de politiques sociales.
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