Depuis le 19 décembre, la région de Sidi Bouzid, au sud de Tunis, est en proie à des affrontements entre forces de l'ordre et population, sur fond de crise sociale et de chômage. A l’origine, la tentative de suicide d’un jeune homme au chômage, qui a essayé de s’immoler par le feu. L’AFP suit de près les événements, Libé et Le Monde en ont fait plusieurs articles. Mais rien du côté des JT. Sans doute à cause des très longs moments dévolus à chaque début de journal à la neige et aux intempéries ? Peut-être aussi en raison de l'actualité en Côte d’Ivoire, qui monopolise le temps que les télés veulent bien consacrer à l’international… Ou bien, tout simplement, la Tunisie n'intéresse-t-elle pas les 20 heures ?
Plus de deux mille manifestants le 24 décembre, des dizaines de blessés, et un mort lors d'une manifestation, selon des sources locales tunisiennes, citées par l'AFP. Et pourtant, rien dans les JT. @si a regardé les 20 heures de TF1 et France 2 , ainsi que le 19/20 de France 3 depuis le début de ces événements, le 18 décembre, et pas une minute n'a été accordée à la Tunisie. La presse écrite y consacre des articles, mais aussi l'AFP, avec une petite dizaine de dépêches, dont une première dès le 19 décembre.
Que se passe-t-il en Tunisie ? Tout commence avec la tentative de suicide d’un jeune homme au chômage, le 18 décembre, à Sidi Bouzid, à 265 km au sud de Tunis. "Mohamed Bouazizi, un jeune marchand de rue se voit confisquer ses effets par la police municipale pour commerce illégal", raconte Libé dans un long papier consacré au sujet dès le 21 décembre.
Il s’agit d’un "diplômé chômeur", explique le journaliste Christophe Ayad, c'est-à-dire le statut "de toute une génération incitée à poursuivre des études supérieures mais qui ne trouve pas d’emploi sur le marché du travail et à qui les portes de l’émigration sont fermées". Ce jeune homme tente de récupérer ses fruits et légumes auprès de la police , ce qui lui est refusé. Désespéré, il essaye alors de s’immoler par le feu.
Il a survécu mais se trouve aujourd'hui dans un état critique. Plusieurs dizaines de commerçants et de jeunes se sont alors rassemblés alors pour un sit-in pacifique devant la préfecture, siège du gouverneur local, auquel ils ont demandé une entrevue
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