Argentine 2001, le courage de s’opposer à des créanciers escrocs | Mediapart

C'est la présidente Cristina Kirchner, péroniste de gauche, qui s'en est vantée la première: la manière dont son pays s'est allégé de sa dette colossale peut servir de «modèle» aux Grecs. Buenos Aires, en 2002, tape du poing sur la table et annonce un moratoire sur le remboursement de sa dette, alors chiffrée à 132 milliards de dollars (contre 350 milliards d'euros pour la dette grecque aujourd'hui). 

En 2005, l'exécutif de Nestor Kirchner obtient une «restructuration» de sa dette auprès des institutions internationales. Dans la foulée, il négocie une décote de ses dettes, jusqu'à 70% pour certaines, avec la plupart des créanciers privés, à l'étranger. Mais une minorité d'entre eux (des petits épargnants, en Italie et en Suisse surtout) refuse, obligeant Buenos Aires à formuler une nouvelle offre. Le pays commence dans les faits à rembourser sa dette en 2005, mais le feuilleton, épique (baptisé en Argentine «el canje», le change, ou swaps, en anglais), n'a pris fin qu'en 2010 (même si quelques actions en justice continuent de viser l'Etat argentin ici et là). 

via www.mediapart.fr

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