Après Copenhague, la taxe carbone, les vrais écologistes en échec et 400 scientifiques qui répondent au charlatan Allègre

Avec le sommet climatique de Copenhague, on allait voir ce qu'on allait voir : roulement de tambours, sonneries, trompettes, la musique Wagnérienne annonçait l'élévation des héros vers le walhalla de la Phusis heideggérienne. Pendant que les idéalistes vibraient, les "pragmatiques" aux intérêts en milliards fourbissaient leurs armes : diviser, pour mieux régner, telle est leur devise, puisque, sans accord de tous, personne ne s'engage réellement. Or, sur notre planète, il y a des consciences de l'intérêt de soi, privé et national, pour qui il s'agit d'une religion. Les idéalistes élaboraient des textes, les diplomates raturaient, et chaque vague se faisait brûler an karchër. Bref, la montagne accoucha t-elle d'une souris ? Elle a été mangée. Depuis, les climato-sceptiques font feu de tout bois, et en France ils ont un mammouth, le Claude Allègre. Comme la grande bourgeoisie parisienne ne sait pas sur quel pied danser (vraiment, il faut se priver de sushis ? vraiment il faut arrêter d'exploiter les forêts primaires ? vraiment… mais de quoi va t-on vivre ?), elle a propulsé l'Allègre qui, comme le Meyssan, a osé claironner "l'imposture" en couverture (les lecteurs et lectrices acheteurs sont au moins prévenus, l'imposture, c'est le livre). Et il paraît que les écologistes, peu habitués à être des animaux agressifs et prédateurs, se trouvent fort gênés par les assauts du mammouth. Quelques scientifiques, instrumentalisés par celui qui ose tout (l'Audiard des "tontons flingueurs" nous a pourtant prévenus), se sont décidés à lui répondre. Mais la propagande anti-écologiste, relayée même par un chef d'Etat qui fait un Grenelle et qui ensuite assure à quelques industriels de l'agriculture que "l'environnement, ça commence à bien faire", est puissante. C'est que les "écologistes" (lesquels ? Ceux de surface ? de profondeur ? de partie ? de tout ? de salon ? …) ont eu le tort d'axer leur analyse de l'état du monde sur l'état du monde avec les évolutions climatiques alors que la biodiversité est mise en danger, jour après jour, avec des pertes dramatiques d'espèces et de menaces à très court terme. Le climat, c'est du vent, des pluies et des températures, alors que la biodiversité, c'est la vie, et la vie abîmée, détruite. C'est ce que Claire Nouvian explique dans cet exposé à propos des océans. C'est ce que Nietzsche a annoncé : avec le "dernier homme", le monde devient un désert.

Claire Nouvian: les mers deviennent des déserts

envoyé par liberation. – Regardez les dernières vidéos d'actu.

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x