Affaire Merah : «Monsieur Squarcini a menti» | Mediapart

Père du caporal Abel Chennouf, abattu le 15 mars avec un autre militaire par Mohamed Merah, Albert Chennouf, 60 ans, veut comprendre pourquoi l'État français n'a pas su éviter les trois tueries de Montauban et de Toulouse. Cet ancien cadre commercial, à la retraite depuis peu, a, dès le 8 mai 2012, déposé plainte contre Bernard Squarcini et Nicolas Sarkozy pour « non-assistance à personne en danger ».

© LF

Aujourd'hui, il estime que les notes confidentielles de la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), déclassifiées début août, confirment son premier sentiment : Mohamed Merah n'a pas pu agir seul. Les notes, dont plusieurs extraits ont filtré dans Le Parisien et Le Monde, mettent en effet à mal l'image du loup solitaire « autoradicalisé » qu'avait brossée l'ancien patron de la DCRI, Bernard Squarcini, pour défendre le manque de réaction de ses services dans cette affaire.

La priorité pour Albert Chennouf est pour l'instant d'établir le rôle exact d'Abdelkader Merah, le frère de Mohamed, mis en examen en mars 2012 pour complicité d'assassinats, association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme et pour vol en réunion d'un scooter. Ce dernier doit être entendu pour la première fois le 10 septembre par les trois juges du pôle antiterroriste en charge de l'information judiciaire, ouverte le 25 mars 2012. 

Près de six mois après la mort de votre fils, avez-vous l'impression de mieux comprendre comment de tels événements, d'abord les assassinats de militaires, puis la tuerie de l'école juive Ozar-Hatorah, ont pu se produire ?

Albert Chennouf. Nous avons un tout petit peu avancé. Nous avons obtenu la déclassification des notes de la direction centrale du renseignement intérieur (concernant la surveillance de Mohamed Merah). Nous essayons

via www.mediapart.fr

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