Femmes au premier plan, mouvements associatifs, conquêtes sociales, dialogue politique, rempart armé face aux extrémistes de l’islam, la « cause kurde » a bel et bien changé de dimension. Personne ne prévoit un processus linéaire. Le chemin vers la paix a bien des ennemis. Mais, à Diyarbakır, les observateurs partagent un avis similaire à celui de Cuma Ciçek : « La dynamique essentielle est la transformation sociopolitique et culturelle au sein de la société kurde. C’est une base qui pèse sur les mouvements politiques kurdes malgré leurs divergences. » C’est cette société civile qui est descendue en masse, le 29 octobre 2014, saluer les combattants peshmergas irakiens traversant le Kurdistan turc en route vers la ville syrienne de Kobané. Une unité qui, appuyée par les frappes aériennes américaines, a permis de chasser l’EI de la ville. Et Cuma Ciçek de conclure : « Cette vague sociale est la dynamique qui va définir l’avenir.
via www.mediapart.fr