Sur le marché, au café ou dans les halls d'immeubles, la phrase revient sans cesse: «la droite, la gauche, pas de différence», et un mot: «ras l'bol». Et Marine Le Pen tient la vedette. Malgré son candidat, Jean-Marc Maurice: pas forcément très populaire, et bien connu de la justice. Déjà condamné à plusieurs reprises pour ses activités commerciales, il est poursuivi pour «banqueroute, détournement ou dissimulation d'actifs», «abus de biens ou du crédit d'une SARL par un gérant à des fins personnelles» et «exécution de travail dissimulé» dans le cadre de la gestion d'un magasin.
Il est loin de l'image de «FN light» que cherche à donner Marine Le Pen. Il n'hésite pas à donner des statistiques sur le nombre de «Français de souche immigrée» dans les HLM – mais sans dire comment il parvient à tel chiffre – et s'énerve sur «l'immigration clandestine»: «J'ai pas de problème avec la souche maghrébine d'origine française (sic). Moi j'suis contre les clandestins. Y'en a partout, sur les routes, les autoroutes, dans les fossés. Y'en a partout, partout.» Mais sans pouvoir donner un seul exemple à Arras.
via www.mediapart.fr