Marine le Pen a-t-elle égaré ses habits d'épouvantail ? Depuis six mois, la présidente du FN menaçait d'éjecter Nicolas Sarkozy du premier tour (seulement 2 à 3 points d'écart en mars et mai, selon nos études), ravivant le souvenir du 21 avril 2002. Un resserrement observé par de nombreux instituts de sondage et qui semble s'inverser puisque Le Pen recule à 16 % et Sarkozy remonte à 23 ou 24 % suivant les configurations.
« Elle a multiplié les annonces totalement peu crédibles sur son programme économique et les Français s'en rendent compte », glisse un député de la majorité qui estime qu'à force de se recentrer, Le Pen « s'est banalisée ». Dans le contexte actuel, on s'oriente donc vers un affrontement PS-UMP. Avec un premier constat : le recul de Ségolène Royal qui ne fédère que 15 % des sondés en cas de candidature de Hulot (qui grignote plus sur le PS qu'Eva Joly). « Elle apparaît comme un facteur de division. » Malgré ses sorties médiatiques récentes, elle provoque l'éparpillement de la gauche (Hulot à 9 %, et Jean-Luc Mélenchon à 10 %).
via www.20minutes.fr