La direction générale de la police nationale (DGPN) devait ouvrir une enquête administrative sur "la gestion du commissariat de Cagnes-sur-Mer" (Alpes-Maritimes), après le suicide d'une policière rattaché à ce site, affirme le syndicat de police Alliance.
Lundi, vers 8h30, une policière de 39 ans s'est tuée avec son arme de service à bord d'un véhicule de la police, en laissant une lettre dans laquelle elle met en cause ses conditions de travail.
Selon le procureur de la République de Grasse, Jean-Michel Cailliau, la policière "a laissé une lettre un peu amère, dans laquelle elle évoque les réformes en cours, qui compliquent la tâche au quotidien des fonctionnaires de police", citant notamment la réforme de la garde à vue.
«Management moyenâgeux»
Selon M. Cailliau, la fonctionnaire était "très impliquée dans son travail, très bien considérée dans ses missions". "La nouvelle a surpris tout le monde, avait-il souligné. Jamais elle ne s'était plainte de quoi que ce soit".
Le syndicat Alliance "refuse que ce drame humain lié aux conditions de travail passe par perte et profit et vienne s'ajouter à un énième suicide dans nos rang (…) L'Administration doit se poser les vraies questions".
Alliance dénonce également un "manque de compassion de la hiérarchie locale qui n'a qu'une préoccupation: les bonnes statistiques du commissariat", évoquant le "management moyenâgeux de petits mandarins locaux".
"Ce n'est pas la première fois que nous signalons les méthodes de management peu orthodoxes du commissaire de Cagnes", a renchéri M. Martin de Frémont, délégué Alpes-Maritimes du syndicat Unité-SGP police FO en précisant que la policière venait de changer d'unité "contre sa volonté".
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