Des responsables politiques, syndicaux et associatifs ont réclamé jeudi la levée immédiate de l'état d'urgence instauré par le gouvernement après les attentats du 13 novembre, jugeant que ce régime d'exception entraîne des dérives sans répondre à la menace terroriste.La Ligue des droits de l'homme (LDH), la CGT, et le Syndicat de la magistrature (SM), notamment, dénoncent un "détournement" du dispositif qui viserait aussi des personnes sans lien avec le terrorisme, syndicalistes ou écologistes.
"L'état d'urgence doit cesser alors qu'on nous parle de sa prorogation", a déclaré Françoise Dumont, présidente de la Ligue des droits de l'Homme. La LDH est signataire de cet appel (à lire ci-dessous), aux côtés de dizaines d'associations (Droit au logement, Maison des potes, Réseau Education sans frontières…) et de syndicats (CGT, Unef, UNL…). "Notre pays doit lutter contre le terrorisme mais sans s'accommoder de mesures disproportionnées (…), qui stigmatisent toute une partie de la population, divisent et sont contre-productives", a poursuivi la militante.
"Un climat de suspicion dans les entreprises", selon la CGT
Au nom de la CGT, Céline Verzeletti a souligné que des rassemblements syndicaux avaient été interdits et que des militants qui y avaient participé avaient été condamnés. "Dans les entreprises, nous avons noté un climat de suspicion et de délation", a-t-elle ajouté.
Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature, a dénoncé
via www.humanite.fr