«Je l’ai entendu crier qu’il allait tous nous tuer. On aurait dit qu’il sortait tout droit d’un film nazi», raconte Adrian Pracon, 21 ans, blessé par le meurtrier sur un rivage de l’île après avoir échoué à s’enfuir à la nage.
Quand le tireur a commencé à tirer sur le groupe autour de lui, «je me suis couché et j’ai fait semblant d’être mort. Il était à peine à deux mètres de moi, je l’entendais respirer, je sentais la chaleur de son arme», explique le jeune Norvégien à la télévision australienne ABC, depuis l’hôpital.
Il tire encore plusieurs balles, et l’une atteint l’épaule du jeune homme.
«Il essayait tout le monde, il leur donnait des coups de pied pour voir s’ils étaient en vie, ou bien il leur tirait simplement dessus», explique Adrian.
Dans un long compte-rendu sur son blog, Khamshajiny – "Kamzy" – Gunaratnam raconte ses efforts désespérés avec ses camarades pour se cacher, éviter le tueur, fuir à tout prix, à travers les rochers, les ronces et les balles.
«Nous courions, nous courions. Le pire, c’est quand on a su que celui qui tirait était habillé en policier. A qui devions nous faire confiance? Si jamais on appelle la police, c’est ce type qui va venir à notre secours?», souligne la jeune femme de 23 ans.
«Mais on a tout de même appelé la police! Mais ils ont mis un temps fou», se souvient-elle.
Ce n’est que peu après 19H00 qu’un commando de la police norvégienne, venu en hélicoptère, arrive enfin à mettre la main sur le suspect.
Kamzy avec son ami Matti parvient à nager vers la rive d’en face, distante de plus de 700 mètres, malgré les tirs sur les fuyards. Un bateau les récupère et les place en sécurité.
«Je n’arrive pas à verser une seule larme, s’émeut Kamzy. Je ne peux pas y croire: aujourd’hui (vendredi) j’ai failli être tuée. Pourchassée et tuée».
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