Séisme au Japon : risque de catastrophe nucléaire, le drame d’un pays nucléarisé alors qu’il est si riche en énergies naturelles | Rue89

Un risque de fuite dans une centrale

L'état d'alerte nucléaire est décrété, rapporte l'AEIA (Agence internationale de l'énergie atomique), alors que quatorze réacteurs dans quatre centrales sont affectés. Si les autorités de sûreté nucléaire japonaise affirment que « les centrales ont été mises à l'arrêt » et qu'« aucune fuite radioactive n'est recensée », il y a quand même des raisons de s'inquiéter. Les autorités recommandent aux riverains de rester à plus de 10 km des sites nucléaires.

Près de la centrale de Fukushima, quelque 6 000 personnes ont été évacuées, dans une zone qui s'étend jusqu'à 3 km autour de la centrale. « Ce n'est pas par hasard », souligne Mycle Schneider, consultant international en énergie et politique nucléaire. Selon l'agence NHK :

« Tepco [la compagnie d'électricité de Tokyo qui exploite la centrale, ndlr] précise que la défaillance d'un matériel a rendu impossible le refroidissement de deux réacteurs de la centrale numéro un de Fukushima. L'entreprise précise qu'elle n'a pas assez de courant pour refroidir les réacteurs, qui se sont arrêtés automatiquement au moment du séisme. » (Voir la vidéo de NHK)

Tepco a admis une augmentation de la pression à l'intérieur du réacteur. Pour la faire redescendre, l'entreprise annonce qu'elle va relâcher de la vapeur, prenant le risque d'une « petite fuite nucléaire », selon le ministère de l'Industrie.

Mycle Schneider explique pourquoi le problème de refroidissement du réacteur à eau bouillante de la centrale construite dans les années 60 peut devenir « extrêmement grave » :

« Sans courant, il n'y a pas d'évacuation possible de la chaleur résiduelle, ce n“est pas comme une voiture qui s'arrête si l'on coupe le moteur. La chaleur résiduelle correspond jusqu'à 7% de la puissance du réacteur, et il y a un risque de fusion du cœur si l'on ne continue pas à le refroidir.

Combien de temps faut-il pour que cette fusion se produise ? On ne peut pas dire. C'est en tout cas déjà arrivé à la centrale de Three Mile Island (Etats-Unis) en 1979 : une partie du cœur a fondu. C'est ce qu'on appelle un accident majeur.

Après le tremblement de terre de Kashiwazaki, en 2007, les réacteurs ont été arrêtés. Quatre sur sept n'ont toujours pas été remis en service. Les dégâts ont été pires que ce qui était prévu.”

L'a

via www.rue89.com

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