Le classement des perdants
Les entreprises entièrement publiques ne sont pas directement concernées : le salaire du président de la SNCF, par exemple, est inférieur au plafond prévu. Le PS vise plutôt douze entreprises cotées en Bourse sur lesquelles l'Etat actionnaire a moins de prise.
Pour évaluer les dégâts pour les patrons concernés, nous avons soustrait le maximum prévu par le PS (354 900 euros) aux rémunérations totales (salaire fixe et bonus) annoncées dans les derniers rapports annuels de ces entreprises. Attention, ça fait mal :
- Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez : -2 985 835 euros (-89%)
- Louis Gallois, président d'EADS : -2 277 600 euros (-86%)
- Jean-François Cirelli, directeur général de GDF Suez : -1 709 719 euros (-82%)
- Henri Proglio, PDG d'EDF : -1 249 920 euros (-77%)
- Stéphane Richard, PDG de France Télécom : -1 233 092 euros (-77%)
- Jean-Paul Herteman, président du directoire de Safran : -1 051 394 euros (-74%)
- Pierre Mariani, président du comité de direction de Dexia : -953 433 euros (-72%)
- Carlos Ghosn, PDG de Renault : -887 755 euros (-71%)
- Anne Lauvergeon, présidente d'Areva : -715 136 euros (-66%)
- Gilles Benoist, directeur général de CNP Assurances : -671 923 euros (-65%)
- Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France : -545 100 euros (-60%)
- Pierre Graff, président d'Aéroports de Paris : -415 100 euros (-53%)
- Luc Vigneron, PDG de Thales : -386 300 euros (-52%)
- Edmond Alphandery, président du conseil d'administration de CNP Assurances : -95 343 euros (-21%)
- Francis Mer, président du conseil de surveillance de Safran : -93 078 euros (-20%)
Ce classement fournit surtout un ordre de grandeur. Par définition, la part variable de la rémunération peut évoluer : Gérard Mestrallet ne touchera pas forcément autant de bonus l'année prochaine et perdra peut-être sa première place.
via eco.rue89.com