Pleine lumière sur les « petits » patrons
Le 19 novembre à 6 heures 48, Jean-Jacques Bourdin confessait : « Vous le savez, ici, nous sommes à l’écoute des PME, des TPE. » Effectivement, « l’état de santé » de… leurs patrons est une préoccupation constante de plusieurs des chroniqueurs de la station. En témoignent par exemple les « Trophées PME – Bougeons-nous » que RMC organise tous les ans depuis 2010, et qui ont été remis cette année le 22 octobre au Théâtre Marigny à Paris par Jean-Jacques Bourdin en personne [3].
Le 7 novembre déjà, Jean-Jacques Bourdin montrait que l’avenir de ces entreprises l’émeut tellement qu’il se « lâchait » littéralement en lançant la chronique économique de Nicolas Doze : « Les TPE […] sont accablées de charges et de documents administratifs dans lesquels elles se noient » [4].
Ce dernier, lors de sa chronique économique du 28 novembre s’étranglait que l’on puisse demander des contreparties au crédit d’impôt pour la compétitivité et pour l’emploi (Cice) qui va quand même permettre d’alléger de 4 % en 2013 et de 6 % en 2014 – aux frais du contribuable – la masse salariale payée par les entreprises : « On doit faire confiance aux entreprises. »
Une semaine plus tôt, le 21 novembre, à 6 heures 48, au téléphone avec un artisan albigeois se plaignant de l’augmentation de la cotisation foncière des entreprises (CFE), payée par les entreprises à certaines collectivités locales pour compenser la suppression de la taxe professionelle, Jean-Jacques Bourdin, volait à son secours : « On s’en occupe, on va balancer une pétition […] C’est injuste […] on va être le détonateur. »
La pétition n’a pas eu besoin d’être lancée puisque le Sénat adoptait le 27 novembre un amendement au projet de loi de finances 2013 leur donnant satisfaction [5] : « Les communes et communautés qui le souhaitent pourraient ainsi revoir à la baisse les bases minimum de CFE qui avaient été définies pour 2012, lors de délibérations des conseils municipaux ou communautaires en 2010. »
Le 21 novembre, l’inévitable Éric Brunet y allait lui aussi de sa charge contre cette cotisation : « Il est inacceptable que certaines communes comme La Roche-sur-Yon fassent passer une taxe locale à un salon de coiffure de 900 € à 2 500 €. C’est inacceptable ».
Le 28 novembre, Jean-Jacques Bourdin se transformait de nouveau en attaché de presse des petites et moyennes entreprises, artisans ou travailleurs indépendants. D’abord en donnant la parole à nombre d’entre eux se plaignant, naturellement, de la « lourdeur » des « charges » pesant sur leurs épaules. Puis, plus longuement, en tendant le micro à Jean Lardin, président de l’Union professionnelle artisanale (UPA), interrogé avec complaisance. Enfin, le même jour, il se faisait à nouveau le porte-parole de ces derniers à l’occasion de l’interview du ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, Michel Sapin, en s’appesantissant particulièrement sur la prétendue concurrence déloyale que constituerait le régime d’auto-entrepreneur, dispensé par exemple de la CFE et non soumis à la facturation de la ta
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