Pacte de responsabilité: un débat sous haute tension – Page 1 | Mediapart

L'Assemblée examinait cette semaine le « pacte de responsabilité et de solidarité ». Un vaste paquet de mesures de réduction du coût du travail, emblème de la nouvelle politique économique du duo Hollande-Valls. D'ici 2017, 41 milliards de réductions de cotisations sociales et d'exonérations fiscales sont prévues pour les entreprises, contre 5 milliards d'exonérations sociales pour les salariés, mais aussi des gels de prestations.

Comme la semaine dernière, lors du vote du budget rectificatif, deux lignes politiques politiques sont apparues. L'une, défendue par le gouvernement, parie sur une politique très pro-entreprises. « Le cap doit être tenu, la meilleure façon d'arriver n'est pas de faire des embardées mais de s'en tenir résolument au chemin proposé », a justifié la ministre des affaires sociales, Marisol Touraine.

L'autre, un "mix" de politique de l'offre (pour reconstituer les marges des entreprises, au plus bas) et de la demande, est défendue par l'"Appel des 100" (en fait, une cinquantaine de députés PS contestataires) et les écologistes, soutenus par le Front de gauche.

« Le pacte de responsabilité, décidé unilatéralement par le président de la République en janvier dernier, correspond à un credo idéologique selon lequel la baisse des charges peut avoir des effets sur l'emploi. Ce n'était pas celui de la gauche, plutôt celui de la droite, analyse Laurent Baumel, ancien strauss-kahnien comme Marisol Touraine, devenu l'un des meneurs de la contestation. Oui, ce lien peut exister. Mais les chefs d'entreprise se plaignent d'abord d'une absence de commandes. Le pacte de responsabilité est un choix idéologique, un pari un peu naïf du président de la République sur l'engagement du patronat français vis-à-vis du développement de l'emploi. »

Instantanés du débat, avant le vote du mardi 8 juillet.

Lundi 30 juin. Le spectre du "vote bloqué"

On est après le dîner, vers 22 heures. L'examen du texte va commencer. Christian Eckert, le secrétaire d’État au budget, ancien député sceptique entré au gouvernement, demande la parole. D'un ton badin, il demande la "réserve des votes" sur le premier article de la loi, qui abaisse les cotisations sociales payées par 7 millions de salariés et de fonctionnaires payés au niveau du Smic.

via www.mediapart.fr

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x