Il y a ces temps-ci, chez les démocrates américains, comme un soupçon de regret pour certains, et d'amertume pour d'autres. Leur « coup de blues » se résume ainsi : « Peut-être que si nous avions choisi Hillary Clinton au lieu de Barack Obama… » Avec des peut-être, on refait facilement le monde, et la plupart se souviennent avec émotion de leur joie lors de la victoire d'Obama le 4 novembre 2008.
Mais d'autres se remémorent aussi la longue lutte des primaires entre les deux candidats qui faisaient jeu quasiment égal. « Je ne peux m'empêcher de me dire que si Hillary avait été élue, nous aurions probablement eu quelqu'un avec davantage d'expérience dans la lutte politique au couteau. Je pense qu'elle aurait été bien plus combative vis-à-vis des républicains », estime Adam Ross, un activiste démocrate californien qui avait soutenu Obama lors des primaires.
« Je me retiens de dire à mes amis qui ont voté pour Obama au détriment d'Hillary: "Je vous l'avais bien dit !", car je connais aussi les défauts des Clinton, notamment leur obsession des sondages, mais je suis convaincu qu'elle aurait démontré plus de poigne et de leadership », complète un stratège démocrate de Washington, qui a travaillé auprès de l'administration Clinton.
À un peu plus d'un an de l'élection présidentielle américaine, Barack Obama traverse une mauvaise passe : sa cote de satisfaction est plus proche de 40% que des 60% qu'elle atteignait il y a encore un an (sa cote de popularité reste meilleure, soulignant le fait que les Américains sont déçus par son job en tant que président et non par le personnage). Il y a bien sûr
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