Nazisme : puisque, depuis 1945, tout a été fait (ou non fait !) pour protéger les néo…, il est temps et d’en prendre conscience et d’agir

En 1945, le Nazisme a été terrassé, à coup de crosses, talons, bombardements, etc. Il a fallu une volonté de fer pour briser ces machines à détruire, et, dans les derniers défenseurs du régime le plus rapidement criminel, il y avait, hélas, des "Français". Mais dès lors que la capitulation a été acquise, la dé-nazification a été non méthodique; selon les pays, faible ou forte, sincère ou pas. Nous ne mesurons pas assez, hélas, que dans les mois qui ont suivi les 8 et 9 mai 1945, la population survivante de ce pays responsable d'une telle tragédie a été épargnée, de mesures sévères, ce que prouve le traitement de la majorité des prisonniers nazis, qui, finalement, rapidement, ont été libérés et sont rentrés en Allemagne – ce qui était une folie, puisque beaucoup s'étaient volontairement engagés dans les armées, qu'ils honnissaient leur défaite, qu'ils continuaient de vouer un culte à Hitler. Surtout, "l'épuration" a été, en Allemagne, mais en France aussi, une farce, et a été très faible – avec des milliers de collaborateurs qui n'ont jamais été inquiétés, ou qui ont été rapidement libérés, ou qui ont bénéficié d'un jugement favorable. Il faut dire qu'il est absolument scandaleux de constater que les institutions judiciaires ont vu des "fonctionnaires" coupables de crimes dans la collaboration ou de zèle, n'être jamais ni désignés ni inquiétés, et continuaient à officier après la guerre ! Comment de tels criminels, et leurs soutiens, ont-ils pu être laissés tranquilles ? Parmi tout ce petit monde qui a donc bénéficié d'une telle mansuétude, sans parler de leur propre inclinaison à s'auto-pardonner leurs "turpitudes" de guerre, il y a eu effet les "idéologues", les "convaincus", qui n'ont jamais renié leur engagement fasciste, nazi, de collaboration. Beaucoup de ceux-là ont eu une responsabilité personnelle dans l'existence et le déroulement de la guerre, mais ne furent jamais sommés de s'expliquer. Mais comme si cela ne suffisait pas, à l'instar de ce qu'était la géo-politique internationale avant la guerre, nombre de gouvernements d'Europe de l'Ouest, avec les Etats-Unis, ont préféré fermer les yeux sur tel ou tel criminel, ou l'utiliser, afin de continuer leur seule politique générale, l'anti-soviétisme. En Amérique du Sud, en Amérique centrale, les responsables des Etats-Unis, des "blancs" racistes, n'ont pas hésiter à se servir des "compétences" de ces criminels, comme dans le fameux plan Condor, afin de traquer, assassiner, torturer, des "opposants". Mais comme si cela ne suffisait pas encore, c'est dans le champ même de l'Histoire-mémoire qu'ils ont également mené une opération visant à promouvoir une équivalence entre nazisme et communisme. Or, cette "équivalence", articulée autour de la notion simpliste et simplifiée de "totalitarisme" structure désormais les discours politiques publics européens comme les manuels d'Histoire – ce qui est l'une des plus remarquables escroqueries intellectuelles de notre Histoire. C'est que parmi celles et ceux qui ont terrassé ce monstre de haine, les Communistes d'Europe furent la majorité, si on relie les "partisans" dans la majorité des pays européens occupés, à l'Armée Rouge elle-même. Ce sont également eux qui forment, avec les Juifs, les Tziganes, les homosexuels, les handicapés mentaux, la majorité des victimes du Nazisme, si on relie là encore les victimes, pays par pays. Est-ce que l'URSS a eu des camps d'extermination pour les soldats nazis ou les fascistes d'Europe de l'est ? Non. Est-ce que les camps de rééducation (les "goulags") sont comparables aux camps d'extermination ? Non. Est-ce que les citoyens de l'Union Soviétique étaient des esclaves de maîtres, comme l'étaient les Allemands et les autres peuples sous la botte des Nazis ? Non. Sinon, comment nous expliquer alors que, à partir des années 60, 70, les médias européens aient pu vendre des "opposants" internes, leurs "luttes" ? Les Nazis s'encombraient-ils d'opposants ? Non. Est-ce que le racisme et l'antisémitisme déterminaient la conscience des citoyens de l'URSS et des pays de l'Est ? Non. La liste des différences radicales est très longue, déterminante. Pendant ce temps, l'un des vainqueurs de 1945, non seulement, protégeait des Nazis, en Europe, hors d'Europe, avaient rapatriés des milliers de savants pour ces armes, mais également faisait fonctionner un système où la moitié du pays vivait selon des lois nazis, avec l'apartheid américain, la "ségrégation" ! Or, même si celle-ci a été officiellement abolie, dans les années 60, après des luttes terribles, les discriminations basées sur des sentiments et des idées raciales/racistes continuent de structurer la vie sociale, politique, et économique, des Etats-Unis, et c'est dans ce pays que des néo-nazis défilent régulièrement, en rendant hommage à celui qu'ils jugent être leur, bon, Président, Donald Trump. Avec les événements de Charlottesville, beaucoup se sont étonnés de la présence active du Nazisme aux Etats-Unis. C'est qu'ils ont la mémoire courte, défaillante, ou faible. Il faut rappeler que les Nazis, dans le monde, sont passés très près d'une victoire dans la guerre mondiale, et que celle-ci aurait pu être facilitée si les Etats-Unis avaient choisi leur camp – ce qui aurait pu se produire, puisque des millions d'Américains, avec Lindberg, y étaient favorables. Longtemps, les héritiers de Roosevelt se sont servis de cette extrême-droite nazie pour s'en démarquer, mais si les Roosevelt et consorts s'en sont démarqués, ce ne fut pas par conviction, mais par calcul, opportunisme, par "le sens des affaires" (comme le font ces héritiers avec l'Ukraine, qui a tant de trésors pour les avides-cupides). Les armées américaines, pendant la guerre, furent les armées les plus racistes, après celles des Allemands ! Il y a donc deux facteurs principaux qui ont contribué à maintenir au feu le Nazisme : la sympathie, inconsciente ou cachée, de millions d'Européens, d'Américains, pour ce régime, et des récits historiques partiels ou frelatés, subventionnés par des soutiens publics. Sur le sujet, il est si fréquent de lire des textes qui tancent les Soviétiques pour leurs choix, leurs décisions, leurs "erreurs", leurs "fautes". Par exemple, quand ils sont arrivés près de Varsovie, il est usuel de lire chez des incultes, des imbéciles ou des salauds, que les Soviétiques ont "abandonné" les habitants et notamment les rares Juifs survivants (extraordinaire "abandon" que celui de se préparer à conquérir !), qu'ils avaient le devoir moral d'envahir la ville – alors qu'ils avaient déjà subi une bataille de rues, dans Stalingrad notamment, et qu'ils en avaient plein les bottes – tant de morts. Par contre, le fait que les "Alliés" (traduisons, les "Occidentaux"), aient su qu'une extermination de masse se menait à l'Est, que les voies ferrées en Europe de l'Ouest et de l'Est étaient utilisées pour transférer les déportés, et qu'ils aient fait le choix DE NE PAS BOMBARDER CES VOIES, leur est volontiers "pardonné". 

Que faire ? Il est temps de ne plus… laisser faire, de "faire confiance" à la "Providence" (?!), à la croyance que, étant donné ce qui s'est passé, notre mémoire de, cela ne pourra plus se reproduire. Etant donné que le Nazisme a été, de ses fondements jusqu'à sa réalisation totale, du début à sa fin, une organisation criminelle, le visage du capitalisme nationaliste colonial, qui était alors le visage de l'Europe dans le monde, il faut traiter celles et ceux qui soutiennent cette Histoire criminelle, comme tels. Il faut donc agir, dans plusieurs directions – et cette "planification" fera l'objet d'une prochaine note.

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