Mélenchon appelle les Français à «allumer le feu dans tout le continent» – Libération

Jean-Luc Mélenchon promet d’animer 2012. Y compris lorsqu’il ne tape pas sur ses ex-camarades socialistes. Assis sur une chaise de l’Agora à la Fête de l’Humanité, micro en main, le candidat du Front de gauche à la présidentielle a déroulé ce samedi soir les propositions de son programme pour la présidentielle.

Interrogé par les journalistes du quotidien L’Humanité, l’ancien socialiste attaque par «la dette». «Je comprends que les gens aient peur (…) quand on voit la brutalité de ce qui est tombé sur la tête des Grecs», lance-t-il à une assemblée pleine à craquer qui l’applaudit à tout rompre. Mélenchon se fait pédago, parle plus lentement que d’habitude pour expliquer que la dette d’un ménage n’est pas la même que celle d’un Etat: «Vous ne contrôlez pas l’augmentation de votre salaire vous!, souligne-t-il. L’Etat peut lui choisir le niveau de revenu qu’il va avoir en augmentant les impôts!».

«Cette dette a été creusée pour 75% de son montant par les gouvernements de droite!», poursuit l’ancien ministre de Lionel Jospin qui appelle son auditoire ne pas se «laisser intimider».

«Lettre au père Noël»

A domicile dans cette Fête de ses alliés du parti communiste, Mélenchon joue sur du velours. Il donne du «mes amis» et des «camarades» à ceux venus l’écouter pendant 45 minutes. Sa proposition pour sauver la Grèce? «Que la Banque centrale européenne prête directement au taux où elle prête aux banques aujourd’hui, c’est-à-dire à 0% ou 1%.»

Mélenchon prévient ensuite ses ex-camarades du PS: «Nous ne guérirons pas avec des demi-mesures (…) Ce ne sont pas des efforts qu’il faut répartir plus justement, c’est la richesse!». Lui répète sa volonté de reprendre «10 points de la richesse qui sont passés des poches du capital à celle du travail», mesure chiffrée à 195 milliards d’euros. Tout autre projet que le sien serait «une lettre au père Noël sans conséquences pour la suite». Manière aussi pour Mélenchon de discréditer le projet du parti socialiste.

Dénonçant un «coup d’Etat financier» des institutions européennes, il s’amuse à répéter que ses adversaires politiques «veulent partager les dettes» tandis que lui promet de «partager les richesses». «Les dirigeants sont cramponnés dans le vieux monde!», s’enflamme-t-il.

«Si le Front de gauche arrive au pouvoir, détaille Mélenchon, il faudra faire la chose suivante: nous irons voir nos partenaires européens pour leur dire (…) que le peuple français a décidé que nous ne respecterons plus le principe de concurrence libre et non faussée» et que «les anciennes habitudes bancaires seront abolies». «Nous avons des mesures techniques pour dompter la finance et la prendre à la gorge», prévient-il.

«Je note ceux qui ne sont pas venus»

via www.liberation.fr

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