1. L'appartement.
Banon déclare qu'il était situé «entre Montparnasse et l'Assemblée nationale, dans une rue proche du
boulevard des Invalides; il m'a dit que c'était l'appartement d'un ami».
Elle dit qu'il «était quasi vide, blanc,
poutres apparentes, une machine à café, une table ronde (…) une bibliothèque
vide, et, tout au fond, une chambre avec un lit». Si
Strauss-Kahn nie le fait qu'ils aient été tous les deux dans un tel
appartement, il devrait être possible de savoir s'il existe, et si c'est le
cas, de savoir lequel de ses amis en est propriétaire.S'il existe, l'exactitude de la
description de Banon pourra être vérifiée. Si cela concorde, Strauss-Kahn devra
expliquer comment elle peut savoir à quoi il ressemble. Par ailleurs, s'il
admet l'avoir rencontrée là-bas, d'autres journalistes français pourraient être
interrogés pour savoir s'il a déjà donné d'autres interviews dans cet
appartement, ou s'il le réservait à des jeunes et jolies femmes.2. Le magnétophone.
Dans sa déclaration
de 2007, Banon avait dit:«J'ai posé le magnétophone tout de suite pour
enregistrer, il a voulu que je lui tienne la main pour répondre, parce qu'il
m'a dit 'je n'y arriverai pas si vous ne me tenez pas la main', et puis après la main, c'est passé au
bras, et c'est passé un peu plus loin».Dans son dernier entretien, elle déclare que lorsque Strauss-Kahn lui a tenu la main, elle lui a dit qu'elle
voulait partir, «Il
a arrêté le dictaphone, m'a attrapé la main puis le bras», et c'est de là qu'est
partie la bagarre. Si ces affirmations sont exactes, elle doit avoir un
enregistrement où on entend Strauss-Kahn lui demander de lui tenir la main, ce
qui pourrait contredire sa version des faits, où il dit que l'interview s'est
passée normalement. Où est l'enregistrement?3. Le coup de fil à Maman.
Banon déclare :
«Et puis j'ai réussi
à me dégager, j'ai dévalé les escaliers, je me suis retrouvée dans ma voiture,
j'ai appelé ma mère car je n'arrivais même pas à conduire tellement je
tremblais».La mère de Banon se souvient-elle de cette conversation?
4. La contravention.
Banon dit avoir écopé d'un «PV»
(une amende de stationnement française) au parcmètre, où elle avait garé sa
voiture pour l'entretien. Où est cette contravention? L'adresse pourrait aider
à localiser l'appartement, et l'heure pourrait être vérifiée par rapport à
l'emploi du temps de Strauss-Kahn. On pourrait aussi
la comparer à ses archives téléphoniques, pour voir s'il a bien appelé Michel
Field ensuite.5. Les SMS.
Banon affirme qu'après avoir quitté l'appartement,
Strauss-Kahn «m’a envoyé tout de suite un
texto en disant 'alors je vous fais peur ?', d’un air un peu pr
via www.slate.fr