Les Longuet, une famille formidable | Mediapart

Avec les
Longuet, l'expression «famille politique» prend un autre sens.
Alors que Gérard vient d'être nommé ministre de la défense, sa femme, Brigitte,
est pressentie pour devenir vice-présidente de la Commission nationale des
professions libérales, nommée par le ministre Frédéric Lefebvre. Tandis que
leur fille Aurore travaille comme «conseillère-fantôme» au cabinet de Nathalie
Kosciusko-Morizet, ministre de l'environnement.

Népotisme?
Brigitte Longuet trouve la question «choquante. Les professions
libérales, c'est ma vie. Ce poste de vice-présidente serait une forme
d'aboutissement. Ma carrière et celle de mon mari n'ont jamais été liées. Poser
cette question, c'est m'atteindre profondément dans ma valeur de femme au
travail».

Brigitte
Longuet est avocate depuis près de 40 ans. Elle explique que tout son parcours
la qualifie pour occuper une telle fonction. Mais cette fonction, c'est
elle-même qui l'a façonnée.

En septembre 2009 en effet,
Hervé Novelli, alors secrétaire d'Etat chargé du commerce et des services, lui
confie une mission
de réflexion sur l'avenir des professions libérales. Pourquoi elle?
«Son cabinet n'est pas vraiment un des plus grands de la place. Ça aurait
pu être 300 autres personnes»
, assure un membre de la commission qui
s'appelait encore à l'époque la Commission nationale de concertation des
professions libérales (CNCPL, une instance consultative où siègent des représentants du secteur). Mais Hervé Novelli n'a visiblement pas eu envie
de chercher trop loin. Il connaît très bien Brigitte et surtout son mari Gérard: dans les années
1960, déjà, ces deux amis militaient coude à coude au sein du groupe d'extrême droite Occident.
A présent, ils pilotent ensemble le club des Réformateurs (incarnation de l'aile libérale de l'UMP), respectivement comme numéros un et deux.

Brigitte
Longuet explique que cette mission prestigieuse, «non rémunérée»,
lui a pris quatre mois, pendant lesquels elle a travaillé «entre 12 et 14
heures par jour»
. Au bout du compte, en janvier 2010, elle émet plusieurs
propositions
, comme celle de refaire des «professions
libérales» un département ministériel à part entière (ce qui est acté dès le remaniement de novembre 2010). Surtout, elle veut donner plus de pouvoir à la CNCPL. Ses
idées, que les professionnels ne jugent pas infamantes, trouvent assez peu
d'échos; rebaptisée «Commission nationale des
professions libérales», la nouvelle commission continuera demain de se borner à un rôle consultatif. Mais pour beaucoup, à l'issue de sa mission, l'avocate a su se faire entendre sur un
point: la création d'un poste de
vice-président (exerçant le véritable leadership, la présidence revenant de droit au ministre).

via www.mediapart.fr

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moustik2
moustik2
14 années il y a

on peut le dire elle a vraiment bonne mine aprés 14 heures de boulot j avais pas la méme téte surement un nouveau réméde .

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