Le chapitre sur l’euro reprend les deux thèses. D’un côté, il met l’accent sur la nécessité de changer les traités européens, de fixer d’autres objectifs à la construction européenne. Avant de constater l’impossibilité de changer : « Ce scénario se heurte aujourd’hui à l’opposition de certains pays notamment l’Allemagne qui veulent insérer les politiques économiques dans le carcan des traités européens actuels et surtout les subordonner à la volonté des classes dirigeantes européennes et nationales. » De l’autre, il souligne que les populations, les Grecs notamment, ne veulent pas abandonner l’euro mais pourraient y être contraintes par accident. Cette sortie risquerait de provoquer un bouleversement immense mais ne serait pas insurmontable, pour les partisans de l’abandon de l’euro.
Tous se retrouvent, finalement, sur la même analyse : les Européens doivent mettre en pièces la tunique de Nessus du libéralisme qui les enferme. « Avec ou sans l’euro, il faut mettre fin à une situation qui conduit les peuples à se combattre les uns les autres en rivalisant par des baisses de salaire et de protection sociale au nom de la compétitivité. »
via www.mediapart.fr