Changement de ton, donc. Mais, pour autant, a-t-on bien pris la mesure de l'ampleur de la crise sociale que la France connaît actuellement, dans le prolongement de la crise économique et financière qui la secoue depuis plus de deux ans ? Ce n'est pas certain, et c'est l'ambition de notre «édito vidéo» que l'on peut visionner ci-contre : souligner l'extrême gravité de la crise sociale dans laquelle le pays s'enfonce et qui transparaît des indicateurs économiques et sociaux les plus récents, même si beaucoup d'experts officiels la négligent ou la sous-estiment.
Un chômage toujours à des niveaux records, une pauvreté qui gagne du terrain, un nombre d'allocataires du RSA qui accuse une ascension vertigineuse, une austérité salariale sans précédent : c'est un état social délabré qui transparaît des indicateurs économiques et sociaux les plus récents.
Et comme par contraste, la politique économique et sociale conduite par le gouvernement a pour effet non pas d'amortir le choc mais de l'accentuer plus encore. Pas de coup de pouce en faveur du salaire minimum pour la cinquième année consécutive, réduction massive des crédits publics en faveur des interventions sociales (RSA, etc.) : face à la crise, le gouvernement a clairement fait le choix de l'«ajustement social».
Les statistiques citées dans cet «édito» peuvent être facilement retrouvées. Les voici :
- Les dernières statistiques du chômage
- La hausse de la pauvreté
- L'envolée du RSA : le rapport peut être téléchargé ici
- Des salaires sous forte contraintes
- Le « reste à charge » qui n'est pas couvert par l'assurance maladie
Pour aller au-delà, on peut par ailleurs se référer à ces enquêtes récentes de Mediapart:
via www.mediapart.fr