D’abord, «les ouvriers et les employés continuent à voter majoritairement à gauche: 56% des ouvriers et 51% des employés ont voté Royal au second tour en 2007», rappelle Frédéric Sawicki. L’explication du séisme électoral de 2002 par le ralliement des ouvriers censés être passés avec armes et bagages du communisme au lépénisme, ne résiste pas plus à l’analyse: «18% des électeurs ouvriers ont alors voté Front national, et ils étaient quasiment la même proportion (17%) à avoir voté FN en 1995», juge Annie Collovald, professeur de sociologie à l'université de Nantes et spécialiste des rapports du populaire au politique.
Ensuite, le premier parti ouvrier de France est l’abstention, et non le FN. «Quand on souligne certains chiffres sur la pénétration du Front national en milieu ouvrier, on se fonde sur les votes, donc on ne voit pas tous les abstentionnistes, et ceux qui ne sont pas – ou mal – inscrits sur les listes électorales, et qui constituent pourtant une grande part des ouvriers et des catégories populaires», juge Frédéric Sawicki.
Enfin, pour Annie Collovald, «il y a toujours eu un vote à droite des catégories populaires, sinon on ne comprendrait pas le gaullisme». Et, ajoute Frédéric Sawicki, «même si le vote FN en milieu ouvrier existe, on ne peut pas dire qu’il est lié à des comportements frileux ou xénophobes propres aux catégories populaires».
C’est sur ce point que la polémique autour du rapport de Terra Nova ne constitue pas seulement une affaire d’interprétation de dynamiques électorales ou de lectures statistiques de la société française. Ce rapport explique en effet l’attirance des catégories populaires pour la droite et l’extrême droite comme une question de valeurs, davantage que de condition socio-économique.
«Les déterminants économiques perdent de leur prégnance dans le vote ouvrier et ce sont les déterminants culturels, renforcés par la crise économique, “hystérisés” par l’extrême droite, qui deviennent prééminents dans les choix de vote et expliquent le basculement vers le Front national et la droite», est-il ainsi écrit. Dans une tribune publiée par le journal Libération, le politologue Étienne Schweisguth, qui a participé à la rédaction du rapport, insiste aussi sur l’importance de ne pas réduire le clivage droite/gauche à des enjeux économiques, et à prendre en compte les «valeurs culturelles: libéralisme des mœurs, autorité, sécurité…».
Toutefois, pour le géographe Christophe Guilluy, auteur de Fractures françaises, «il existe dans certaines catégories populaires une insécurité sociale et culturelle qui peut se traduire par une crispation, mais il est faux de penser que les catégories populaires sont plus racistes que d’autres, ou moins ouvertes – c’est même là où ont lieu le plus de mariages mixtes. Considérer le libéralisme culturel comme le cœur du clivage gauche/droite me semble périlleux. Être de gauche, pour moi, c’est d’abord se préoccuper des catégories populaires. Et c’est ce que la gauche et la droite ne font plus depuis des années».
Cette lecture de catégories populaires gagnées à la droite ou à l’extrême droite sur la base de valeurs culturelles conservatrices agace depuis longtemps déjà Annie Collovald. «Le discours sur le peuple est aujourd’hui dominé par la catégorie du populisme qui a pris un sens nouveau. Il sert à discréditer les classes populaires, supposées plus sensibles aux idées simplistes, xénophobes et autoritaires, comme celles du FN. Le vote populaire pour le FN attire ainsi davantage l’attentio
via www.mediapart.fr
la premiére préocupation lorsque que l on choisi c est de savoir si aprés l on sera libre ,avant le communisme faisait peur ,j ai pris le métro à BERLIN pendant la division de l allemagne et il passait dans par l est il n y avait pas de pub et des soldats armés aux stations de métro ,l est avait l air paisible en regardant on avait l impression que le temps s était arrété 40 ans plus tot et que les gens vivaient ce temps et je compare dans un hopital pshy que j ai visité le bruit du temps n éxiste plus et ceci sans barreau ni arme,est ce une impression la liberté et si nous votons est ce que le bruit du temps va s arréter..