Mercredi 8 août, un allocataire de 51 ans s’est immolé dans le bureau de son conseiller CAF à Mantes-la-Jolie, deux mois après avoir perdu son RSA. Selon la préfecture, ses brulûres « ne seraient pas mortelles ». Aussi spectaculaire soit-il, cet événement pose la question du lien entre précarité, chômage et suicide. Pourtant, avec 4,4 millions de chômeurs en juillet 2012, contre 4,1 millions il y a un an, rien n’est fait au plus haut niveau pour prévenir ces drames.
Surtout, selon les associations de défense des chômeurs et précaires, la tentative de suicide de Mantes-la-Jolie serait l’arbre qui cache la forêt : « Une immolation se produit toujours en public pour prendre d’autres personnes à témoin et faire de ce geste une contestation, analyse Michel Debout, psychiatre, médecin légiste et spécialiste du suicide. Cela témoigne de la situation de beaucoup d’autres car s'il avait été le seul, il n’y aurait eu aucune résonance sociale. »
Le drame de Mantes-la-Jolie ne surprend pas Robert Crémieux, membre et ancien président du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP)
via www.mediapart.fr