Laetitia : une tragédie – une exploitation médiatique comme avec Laurent Delahousse sert l’extrême-droite, note 3 – Laetitia: Sarkozy provoque la «révolte» des magistrats – Libération

Nicolas Sarkozy a retrouvé jeudi à Orléans le chemin des commissariats pour tenter d’éteindre la grogne des policiers et gendarmes et réaffirmer les mérites de sa politique sécuritaire, mise à mal par les chiffres de la délinquance et les ratés de l’affaire Laetitia.

Depuis la fin de l’été, le chef de l’Etat n’avait plus rendu visite aux forces de l’ordre. Depuis les remous suscités au sein-même de sa majorité par son fameux discours de Grenoble, l’ex-ministre de l’Intérieur a délaissé les forces de l’ordre pour leur préférer d’autres publics, comme les agriculteurs, les médecins ou les ouvriers.

Mais l’actualité s’est empressée de rappeler Nicolas Sarkozy à l’un de ses «marqueurs» politiques. Policiers et gendarmes qui s’inquiètent de la baisse des effectifs, l’opposition qui dénonce la progression continue des violences physiques et ses propres amis qui dénoncent l’inefficacité de ses lois successives sur la récidive criminelle, il fallait réagir.

C’est donc avec la volonté de reprendre pied sur le terrain de la sécurité qu’il a débarqué jeudi à Orléans, une ville «modèle» où même les agressions physiques sont en recul sur les cinq dernières années.

«Je ne crois pas à la fatalité, c'est trop facile»

Première cible du jour, l’opinion publique. Après une petite revue des forces de l’ordre locales, toutes armes et matériels dehors, Nicolas Sarkozy a promis que les «dysfonctionnements graves» de la police et de la justice qui ont permis la remise en liberté du principal suspect du meurtre de la jeune Laetitia à Pornic (Loire-Atlantique) seraient sanctionnés.

«Ceux qui ont couvert ou laissé faire cette faute seront sanctionnés (…) Nos compatriotes ne comprendraient pas qu’il n’y ait pas de sanctions, a-t-il asséné, martial. Je ne crois pas à la fatalité, c’est trop facile».

Directement visés par les propos présidentiels, les magistrats du tribunal de Nantes n’ont pas tardé à réagir et suspendu aussitôt leurs audiences pour une semaine. De leur côté, les syndicats de magistrats USM (majoritaire) et SM (gauche) se sont dit  «révoltés» par cette mise en cause et annoncent qu'ils étudient les modalités d'une action nationale commune pour la fin de la semaine prochaine.

via www.liberation.fr

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