On se souviendra longtemps de ces six derniers jours
comme de la semaine où Nicolas Sarkozy a dégainé son «plan anti-FN» pour 2012,
destiné à siffler l'électorat de Marine Le Pen. Un «plan anti-FN»,
Jean-François Copé en avait commandé un très officiellement le 15 décembre
dernier à trois élus représentatifs des courants de la majorité (Catherine
Vautrin, Thierry Mariani, Marc-Philippe Daubresse). Mais rendue à la
mi-février, leur copie a été jugée trop molle, trop centriste: Jean-François
Copé l'a passée à la broyeuse, sans qu'on en lise une ligne. Visiblement, la
majorité s'est trouvé un plan de rechange, improvisé à l'Elysée dans le feu des
révolutions arabes.Au fil de la semaine, on en a saisi chacun des
ressorts; ils ont paru, chaque jour un peu plus, l'UMP du Front National.
Au point que les centristes de la majorité, ce week-end, se frottent les yeux
pour y croire. Samedi, dans un entretien à Libération, Laurent Hénart
(numéro 2 du parti valoisien de Jean-Louis Borloo), s'arrache ainsi les
cheveux: «L'UMP n'arrivera jamais au sprint devant Marine Le Pen, auprès des
électeurs du FN, en courant dans le même couloir!» Un sondage pour le Parisien à paraître dimanche, qui donne Marine le Pen en tête au 1er tour face à Nicolas Sarkozy et Martine Aubry semble lui donner raison. C'est pourtant le plan de
l'Elysée. Il suffit d'assembler toutes les pièces du puzzle pour le comprendre:
l'UMP vient de se lancer, sans filet, à la poursuite du Front national.Instrumentaliser les révolutions arabes. Comment comprendre autrement l'allocution
présidentielle de six minutes, dimanche 27 février, sur le remaniement
gouvernemental. Nicolas Sarkozy explique soudain que le changement de ministre
de l'Intérieur est destiné à mieux «protéger les Français». De quoi? Des
«événements à venir»; des possibles «conséquences (des révolutions arabes) «sur
des flux migratoires devenus incontrôlables». Le chef de l'Etat glisse: «Nous
ne devons pas avoir peur». Cette figure de style porte un nom: l'antiphrase.
Elle signifie: «Je ne peux pas m'empêcher d'avoir peur, comme vous».Jeudi soir, sur France 2, interrogé sur la réalité du
«risque migratoire» au lendemain des renversements de Ben Ali et Moubarak,
Jean-François Copé enfonce le clou:
via www.mediapart.fr
il a surtout peur de perdre les prochaines élections ,pour chasser la grenouille il faut mettre un petit chiffon rouge au bout de la canne ça marche bien mais parce que il y a un mais en 35 ans il n y en a presque plus ,je ne suis pas communiste le rouge c est pour la grenouille ,mais j aimais bien GEORGES MARCHAIS au moins il faisait rire