La prime, les salaires, les rentes du Capital, la valeur ajoutée, les faits | Rue89

Que la part des salariés dans la valeur ajoutée des entreprises se soit effectivement réduite sur le long terme ne fait plus de doute : dans les années antérieures à 1980, elle oscillait en moyenne autour de 72% ; depuis les années 1985-1990, elle n'est plus que de 67%. (Voir le graphique issu du rapport de l'Insee au Président, 2009)

La part des salaires dans la VA des sociétés non-financières, Insee, 2009.

Celle des profits est donc passée, symétriquement, de 28% à 33%.

Télécharger le rapport de l'Insee sur le partage de la valeur ajoutée, au président de la République, 2009.Toutes les études sur le sujet font le même constat, que ce soit ce rapport de l'Insee au président de la République (avril 2009), ou cette étude du Cepremap (2004), ou encore cet article de l'OFCE. (Télécharger le rapport de l'Insee)

Cette déformation du partage de la valeur ajoutée est l'effet de l'intensification de la concurrence internationale et de la pression sur les salaires.

La hausse annuelle du pouvoir d'achat est passée de 4% par an avant 1975 à 1% entre 1975 et 2000, puis à 0,5% entre 2000 et 2010.

Mais, depuis 1990-2000, une inégalité croissante s'est faite jour au sein des salaires eux-mêmes.

Une inégalité croissante entre les revenus

La part de la moitié basse des salaires a baissé, tandis que s'élevaient lentement celle des 10% les plus hauts.

Surtout, celle des 2 500 salariés les mieux payés a augmenté de 44% en huit ans. (Voir le graphique, tiré de « Les hauts revenus en France (1998-2006) : une explosion des inégalités ? » par Camille Landais, Paris School of Economics, juin 2007)

La part des 2 500 salariés les mieux payés/ensemble des salaires, Camille Landais (PSE), 2007.

Cette augmentation des inégalités est plus forte encore si l'on considère l'ensemble des revenus disponibles des salariés : les bénéficiaires des plus hauts salaires ont pu se constituer un
patrimoine (et les revenus qui en découlent) et ont bénéficié de cadeaux fiscaux (comme le fameux bouclier).

Telles sont les données sur lesquelles on doit se fonder pour proposer un meilleur partage.

Sarkozy, des trois tiers à « la prime de 1 000 euros »

En 2009, Nicolas Sarkozy a proposé un

via www.rue89.com

0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest
0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Translate »
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x