Pas
un mot, ni même une référence: lundi, le porte-parole du PS Benoît
Hamon a parlé pendant plus de dix minutes du plan de soutien à
l'Irlande, qualifié de «faute politique» des gouvernements français et
européens, tout en omettant de citer l'autre acteur majeur
des négociations, le Fonds monétaire international (FMI), et par
ricochet son directeur général Dominique Strauss-Kahn.«Ni
l'Europe, ni la France n'auraient dû accepter de mettre en œuvre ou de
mobiliser 85 milliards d'euros, sans contre-partie», a expliqué le
porte-parole. Hamon estime en effet que l'aide nécessaire à l'Irlande aurait dû être conditionnée à une hausse de l'impôt sur les
sociétés, très bas en Irlande. Or le FMI, qui a participé à hauteur d'un
tiers environ au plan de soutien, a lui aussi renoncé à cette demande
face aux vives réticences irlandaises et a également exigé de vastes mesures
d'austérité pour réduire les déficits. Résultat: des manifestations à l'appel des syndicats (voir
notre reportage), à l'image de ce qui s'est déjà passé en Grèce.Le cas Dominique Strauss-Kahn met donc une fois de plus le PS
dans l'embarras
via www.mediapart.fr